PARIS, 13 octobre (Reuters) - Le parquet de Paris a demandé un non-lieu au terme de l'enquête sur l'attentat qui a coûté la vie en 1994 au président rwandais Juvénal Habyarimana, déclenchant le génocide qui a coûté la vie à 800.000 personnes dans ce pays d'Afrique des Grands Lacs, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

Ce réquisitoire définitif a été rendu le 10 octobre.

Sept personnes, des partisans du président rwandais actuel Patrick Kagamé, sont mises en examen dans ce dossier.

L'enquête française a été ouverte en 1998 à la suite d'une plainte déposée par les familles de victimes françaises de l'attentat.

Clôturée à deux reprises faute d'avancées, elle avait été rouverte une nouvelle fois en octobre 2016 après que l'ancien chef d'état-major de l'armée rwandaise, Faustin Kayumba Nyamwasa, s'était dit prêt à témoigner, provoquant la colère de Paul Kagamé.

Le chef de l'Etat rwandais nie toute responsabilité dans l'attentat. Il affirme que ce sont les propres partisans hutus de Juvénal Habyarimana qui l'ont assassiné parce qu'ils désapprouvaient l'accord de paix qu'il venait de conclure avec les rebelles tutsis du Front patriotique rwandais qu'il dirigeait alors. (Sophie Louet)