BRUXELLES, 26 janvier (Reuters) - L'Autriche sera à la pointe de la relance par 11 ministres des Finances européens du processus visant à parvenir à un accord sur une taxe des transactions financières (TTF), a déclaré le ministre des Finances français Michal Sapin lundi.

Cette taxe, dont l'origine remonte aux années 70, avait été remise au goût du jour par la France et l'Allemagne en 2012 en tant que symbôle de la correction des excès auxquels étaient imputés une crise financière sans précédent depuis des générations.

Les discussions sur cette TTF ont achoppé en particulier sur la méthode de collecte et sur l'opportunité d'inclure les dérivés dans l'assiette. Divers pays ont tenté en outre de négocier des passe-droit pour préserver leurs établissements financiers.

La France et l'Autriche ont envoyé la semaine à neuf de leurs partenaires européens une lettre où elles proposent la mise en place en 2016 d'une taxe dont l'assiette serait large et les taux faibles.

Michel Sapin a dit à la presse que l'objectif était d'avoir réalisé une étape importante du processus d'ici janvier 2016.

Il a ajouté qu'après avoir pris acte du peu de progrès réalisés jusqu'à présent, les ministres avaient décidé que l'un des leurs devait superviser les discussions et ont choisi l'Autrichien Hans-Jörg Schelling.

Outre la France et l'Autriche, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Belgique, le Portugal, la Grèce, la Slovaquie, l'Estonie et la Slovénie ont dit leur intention de créer une telle taxe.

(Ingrid Melander, Wilfrid Exbrayat pour le service français)