PARIS, 25 mars (Reuters) - Un ex-candidat de La France insoumise aux élections législatives a été placé en garde à vue dimanche pour "apologie du terrorisme" après avoir salué la mort d'un gendarme dans les attentats de vendredi dans l'Aude, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

"Sur instruction du parquet du Calvados, Stéphane Poussier a été interpellé ce matin à son domicile par la police nationale et placé en garde à vue pour apologie du terrorisme", a indiqué cette source.

La France insoumise (LFI) a exclu de ses rangs cet homme dont les propos ont été qualifiés d'"abjects".

"Nous n'avons plus aucun rapport avec cet individu aux propos abjects, exclu de notre mouvement, et qui a insulté les responsables qui ont essayé d'établir le contact avec lui", a dit à Reuters le député LFI Alexis Corbière.

Stéphane Poussier s'est félicité sur les réseaux sociaux de la mort du lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui a succombé samedi à ses blessures après avoir pris la place d'une otage lors de l'attaque du supermarché de Trèbes, la veille dans l'Aude.

"A chaque fois qu'un gendarme se fait buter, et c'est pas tous les jours, je pense à mon ami Rémi Fraisse", a-t-il écrit sur Facebook et Twitter en référence au militant écologiste mort sur le site du barrage de Sivens en octobre 2014 dans des échauffourées avec la police.

"Là c'est un colonel, quel pied ! Accessoirement, un électeur de Macron en moins", a ajouté Stéphane Poussier.

Le syndicat Unité SGP Police avait notamment réagi samedi soir, qualifiant ces propos d'"intolérables" et appelant à des sanctions.

Voir aussi "Messe à Trèbes après les attentats, en attendant l'hommage national" (Emmanuel Jarry et Elizabeth Pineau, édité par Tangi Salaün)