NATIONS UNIES, 22 septembre (Reuters) - La France et les Etats-Unis ont déposé devant la commission des sanctions du Conseil de sécurité de l'Onu un texte visant à placer sur une liste noire une quinzaine de personnes, combattants, recruteurs et intermédiaires financiers pour des groupes islamistes en Syrie, en Irak, en Afghanistan, en Tunisie et au Yémen.

Selon cette demande confidentielle adressée au Conseil de sécurité, quinze personnes pourraient être désignées mardi après-midi si aucune objection n'est opposée.

Le Conseil de sécurité devrait adopter mercredi une résolution demandant aux gouvernements de "prévenir et d'empêcher" le recrutement et les déplacements de combattants étrangers qui tentent de rejoindre les rangs des djihadistes de l'Etat islamique.

Cette mesure coïncide avec l'appel de Barack Obama à constituer une coalition internationale pour combattre les militants islamistes qui se sont rendus maîtres de territoires étendus en Syrie et en Irak où ils ont proclamé un califat.

Parmi les personnes visées figure Abd al Rahman Mouhammad Moustafa al Kadouli, un Irakien qui occupe de hautes fonctions au sein de l'EI en Syrie, et qui a servi comme second d'Abou Moussab al Zarkaoui, le chef de file d'Al Qaïda en Irak.

Les Etats-Unis ont présenté une liste de 11 noms et la France une liste de quatre noms supplémentaires dont celui d'Emilie Konig, une Française qui s'est rendue en Syrie en 2012 pour combattre au sein de l'Etat islamique.

Le projet de texte mentionne également les noms de Kevin Guiavarch et de Salma Oueslati, un couple qui s'est rendu en 2012 en Syrie où Guiavarch a combattu aux côtés du Front Al Nosra.

Le couple est soupçonné d'avoir "aidé des personnes qui souhaitaient se rendre de France en Syrie afin de rejoindre des groupes terroristes".

(Michelle Nichols; Pierre Sérisier pour le service français) ;))