Paris (awp/afp) - Les dépenses de consommation des ménages français en biens continuent de ralentir en juin, avec un recul de 0,8% après une baisse qui atteignait déjà 0,8% en mai (chiffre révisé), a annoncé vendredi l'Insee dans un communiqué.

Ce repli s'explique par une chute des dépenses en énergie (-6,3%) que ne compense pas la hausse de la consommation des biens alimentaires, d'habillement et des biens durables, a précisé l'institut statistique.

La consommation en énergie a en effet connu sa plus forte baisse pour un mois de juin depuis 2013, en raison d'un net repli des achats de produits raffinés (-14,3%) après "la forte hausse de mai (+8%) qui avait été stimulée par des achats de précaution lors des mouvements sociaux", d'après l'Insee.

En revanche, les dépenses en gaz et en électricité ont augmenté légèrement (+0,1%) sur le mois.

Les achats de biens fabriqués se sont aussi redressés en juin (+0,3%) du fait d'un rebond modéré des achats de biens durables (+0,4%) et d'une augmentation des dépenses d'habillement (+0,7%), en particulier dans les achats de textile et de cuir.

L'Insee a aussi souligné que les achats des ménages en autres biens fabriqués s'étaient légèrement repliés (-0,3%) en juin, du fait du recul des achats de parfums.

Côté produits alimentaires, la consommation a de nouveau augmenté en juin (+0,5%) avec la hausse des dépenses en produits agricoles tandis que la consommation de tabac a, elle, baissé, selon l'Insee.

L'institut a précisé avoir révisé en baisse de 0,1 point l'évolution des dépenses de consommation des ménages en biens en mai, à -0,8%, car "de nouvelles informations ont été intégrées, notamment sur l'équipement du logement, et les coefficients de correction de variations saisonnière ont été actualisés".

Les chiffres de la consommation sont une donnée importante pour la croissance française, traditionnellement portée par les achats des ménages. Le chiffre de l'Insee ne prend toutefois en compte que la consommation de biens, et pas celle de services.

afp/rp