Paris (awp/afp) - La dette publique de la France s'est établie à 2.137,6 milliards d'euros au premier trimestre, en hausse de 40,7 milliards par rapport au trimestre précédent, a annoncé jeudi l'Institut national de la statistique et des études économiques.

Rapportée à la richesse nationale, cette dette de l'ensemble des administrations publiques, mesurée selon les critères de Maastricht, atteint 97,5% du Produit intérieur brut, contre 96,1% à la fin du dernier trimestre 2015.

Le ratio de la dette au premier trimestre est donc supérieur à l'objectif affiché par le gouvernement français pour l'ensemble de 2016.

Le gouvernement a inscrit dans ce projet de budget pluriannuel une dette publique à 96,2% du produit intérieur brut en 2016, et de 96,5% en 2017.

"Notre objectif pour l'année 2016 n'est pas remis en cause", a souligné le cabinet du ministre des Finances, Michel Sapin, dans un message envoyé à l'AFP.

"Ce mouvement de hausse au premier trimestre est habituel car l'Etat emprunte plus en début d'année qu'ensuite", a-t-il expliqué, indiquant que la hausse était d'ailleurs inférieure à celle de l'an passé.

"Le niveau de fin d'année est régulièrement inférieur à celui atteint en cours d'année", a-t-il fait valoir.

La contribution de l'Etat à la dette a augmenté de 32,9 milliards d'euros sur la période.

Selon l'Insee, "cette hausse provient de l'essentiel de la dette négociable à long terme (+32,9 milliards d'euros)".

La contribution à la dette des administrations de sécurité sociale progresse également de 10,1 milliards d'euros.

En revanche, la contribution à la dette des administrations publiques locales (Apul) a diminué de 2,3 milliards d'euros et celle des organismes divers d'administration centrale (Odac) de 0,1 milliard.

Par ailleurs la dette publique nette, qui tient compte de la trésorerie présente dans les caisses des administrations publiques, a augmenté de 17,9 milliards d'euros, représentant 87,7% du PIB.

afp/jh