Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort oscillait autour de l'équilibre mardi matin, le Dax grappillant 0,14% dans un marché prudent face aux espoirs d'apaisement du conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis.

Vers 07H15 GMT, l'indice vedette gagnait 17,30 points à 12.348,60 points, après avoir ouvert en baisse, tandis que le MDax des valeurs moyennes abandonnait 0,10% à 26.475,54 points.

La place Francfortoise, tout comme Wall Street la veille, reste focalisée sur les discussions prévues mercredi et jeudi entre le vice-ministre du Commerce chinois Wang Shouwen et le sous-secrétaire américain au Trésor chargé des affaires internationales, David Malpass.

"Sur la marché, on fait le pari d'un désamorçage", d'autant que le président américain Donald Trump "pourrait y avoir intérêt avant les élections intermédiaires de novembre", estime Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader.

Mais cette issue est tout sauf garantie, le dialogue étant rompu entre les deux pays depuis des semaines, et Washington doit imposer dès mercredi à minuit de nouveaux droits de douanes sur 16 milliards de dollars de produits chinois.

Dépourvue d'autres catalyseurs, en l'absence de nouvelles économiques ou de sociétés, la Bourse de Francfort n'est "pas encore dans une véritable phase de reprise", juge M. Cutkovic.

Techniquement, le Dax doit "d'abord franchir une résistance située à 12.500 points avant de se dégager la route vers le haut", calcule le stratégiste.

Côté valeurs, Bayer poursuit son rebond (+1,45% à 81,97 euros) alors que le titre se trouve "extrêmement décoté" après son effondrement de la semaine dernière lié aux ennuis judiciaires de Monsanto, selon la banque Berenberg, qui a relevé sa recommandation à l'achat.

Daimler (-0,58% à 54,97 euros), Continental (-0,43% à 184,10 euros) et Volkswagen (-0,26% à 138,64 euros) souffrent à l'inverse d'une étude, également de Berenberg, selon laquelle le cycle de croissance qui a porté le secteur automobile jusqu'en 2017 "commence à s'essouffler", avec des marges financières plus étroites, un coût du travail plus élevé et des prévisions moins optimismes.

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