Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait en nette hausse jeudi matin, le Dax prenant 0,60% dans un marché parti tester des seuils techniques pour prolonger son mouvement de rebond.

Vers 08H15 GMT, l'indice vedette progressait de 73,92 points à 12.413,08 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes gagnait 1,44% à 25.790,20 points.

Après une semaine de violentes turbulences, les places boursières ont retrouvé un "optimisme prudent", de bon aloi pour se réinstaller dans le vert, observe Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader.

Les principaux indices mondiaux ont certes tremblé mercredi quand l'inflation américaine est ressortie au-dessus des attentes en janvier, mais ont finalement franchi cette épreuve annoncée en clôturant en hausse.

Epouvantail de la semaine dernière, les marchés obligataires se sont pourtant fortement tendus, et les craintes sur ce front "n'ont pas totalement disparu", concède M. Cutkovic.

Mais les investisseurs font le pari qu'il s'agit d'une flambée "temporaire" et non de la preuve que l'inflation va devenir une préoccupation durable, occasionnant de multiples tours de vis monétaire, poursuit le stratégiste.

A Francfort, l'indice vedette devrait donc tester la résistance technique des 12.500 points et s'il la franchit, s'ouvrir la voie vers un rebond "au moins jusqu'à 12.750 points".

A moins que le niveau de l'euro, très suivi au vu du grand nombre de valeurs exportatrices allemandes, ne joue une fois de plus les trouble-fêtes: actuellement autour de 1,25 dollar, il pourrait pousser jusqu'à 1,28 dollar sur fond de conjoncture européenne solide, pronostique M. Cutkovic.

Côté valeurs, Deutsche Bank (+1,65% à 13,15 euros) et Commerzbank (+1,42% à 12,85 euros) caracolaient en tête, sans actualité propre, dans le sillage de la forte hausse des bancaires mercredi à Wall Street.

Thyssenkrupp (+1,13% à 23,20 euros) complétait le podium et profitait d'une étude favorable du courtier AlphaValue, après avoir été malmené mercredi dans la foulée de sa publication sans surprise au premier trimestre.

EON (-0,31% à 8,07 euros) fermait la marche, à contre-courant, et portait à près de 11% son recul depuis le début de l'année, victime des incertitudes sur la politique énergétique de la future coalition allemande.

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