Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait sans grand mouvement vendredi matin, digérant le nouveau coup de pouce à l'économie européenne de la BCE qui l'avait porté à des sommets jeudi.

L'indice vedette Dax, repassé jeudi pour la première fois depuis un an au-dessus des 11.000 points, cédait un petit 0,08% à 11.170,55 points à 08H18 GMT, tandis que le MDax des valeurs moyennes grignotait 0,25% à 21.497,57 points.

"En cette fin de semaine, les investisseurs devraient retrouver leur calme après l'euphorie" de jeudi, anticipe Clemens Bundschuh, analyste de la banque LBBW.

La Banque centrale européenne a dans un premier temps quelque peu décontenancé les investisseurs, en annonçant d'un côté la prolongation jusqu'à fin 2017 de son important programme de rachat d'actifs, mais, d'un autre côté, la diminution du volume d'achats faits chaque mois à partir d'avril. "Au final, nous considérons que la décision de la BCE est au minimum un statu-quo avec quand même une tendance" à une politique encore plus accommodante, résume l'analyste de LBBW.

La semaine prochaine, ce sera au tour de la Réserve fédérale américaine (Fed) d'être au coeur de l'attention.

Du côté de l'économie allemande, les exportations de la première économie européenne ne se sont guère montrées dynamiques en octobre, avec une quasi-stagnation par rapport à septembre, ce qui, face à des importations en hausse, a réduit l'excédent commercial du pays. Cela "apporte une preuve supplémentaire que la reprise industrielle de l'Allemagne sur le dernier trimestre demeure lente", en a déduit Carsten Brzeski, économiste chez ING.

Sur le Dax, les premières places étaient occupées par le groupe de santé Fresenius SE (+1,34% à 69,48euros) et sa filiale spécialisée dans le matériel de dialyse Fresenius Medical Care (+1,30% à 75,84 euros).

A la peine depuis deux jours, EON (+0,31% à 6,39 euros) et RWE (+0,58% à 11,22 euros) se redressaient.

En revanche, la séance démarrait mal pour Thyssenkrupp (-2,58% à 23,58 euros) et Volkswagen (-1,20% à 127,35 euros).

Parmi les plus petites valeurs de la Bourse de Francfort, l'action Aixtron rebondissait de 1,03% à 3,82 euros, après sa forte baisse de la veille, conséquence de l'échec de l'offre de rachat du chinois Grand Chip face au blocage des Etats-Unis pour des raisons de sécurité nationale. Le patron de l'entreprise allemande en difficultés, Martin Goetzeler, a indiqué au quotidien Handelsblatt qu'il y avait désormais "deux possibilités". La première est "d'espérer que les marchés pour nos produits se redressent", la deuxième est d'envisager qu'Aixtron "devienne plus petit, abandonnant certains domaines technologiques" pour se spécialiser encore davantage.

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