Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort démarrait en léger repli mardi, le Dax cédant 0,15%, dans un marché toujours tiraillé entre l'euro faible, les indicateurs positifs et les effets de la crise politique en Allemagne.

Vers 08H10 GMT, l'indice vedette Dax abandonnait 19,25 points à 13.039,41 points, alors que le MDax des valeurs moyennes perdait 0,18% à 26.518,88 points.

Comme souvent pour les événements politiques, la réaction de la place Francfortoise à l'échec des négociations de gouvernement en Allemagne n'a pas duré, le Dax ouvrant dans le rouge lundi avant de basculer nettement en territoire positif.

"L'impulsion positive de Wall Street et une monnaie unique plus faible", favorable aux valeurs allemandes très exportatrices, contrebalancent pour l'heure les effets de cette crise, constate Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader.

L'Allemagne enchaîne par ailleurs les indicateurs positifs, avec une croissance attendue cette année de 2% selon le gouvernement à 2,4% pour certains économistes, et semble pouvoir se passer d'impulsion politique pour l'instant.

Mais ses difficultés à trouver un gouvernement, qui pourraient aboutir à de nouvelles élections l'an prochain, retardent les investissements attendus pour maintenir le même potentiel de croissance.

L'impasse politique paralyse par ailleurs tous les projets de réforme de l'Union européenne, ajoutant une inconnue supplémentaire dans un environnement déjà perturbé par le Brexit et la crise catalane.

Volkswagen poursuit sur sa lancée de la veille (+1,06,% à 167,15 euros), aidé par le relèvement des objectifs financiers du groupe pour 2020 malgré les lourds investissements à venir. Le constructeur allemand a annoncé lundi viser désormais pour 2020 des recettes en hausse de plus de 25% par rapport à 2016, contre "plus de 20%" jusqu'ici, selon une présentation pour investisseurs publiée sur son site internet.

L'énergéticien RWE (-1,28% à 19,73 euros), propriétaire du plus gros parc européen de centrales à charbon et grand animateur de la cote, très malmené ces derniers temps, repart à la baisse. L'échec des négociations gouvernementales repousse certes toute décision sur la politique énergétique, mais il ne se passe guère une journée en Allemagne sans appel à programmer la sortie du charbon.

ProSiebenSat1 (+1,97% à 26,63 euros) est en plein brouillard mais les investisseurs saluent comme la veille l'annonce dimanche du départ anticipé de son patron, Thomas Ebeling, pour des propos méprisants sur le "coeur de cible" de ses chaînes, soit des "personnes un peu grasses, un peu pauvres, qui aiment bien rester assises sur leur divan, se détendre et être diverties".

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