Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort perdait du terrain lundi, le Dax cédant 0,31% à l'orée d'une semaine riche en résultats d'entreprises tandis que le risque géopolitique reste présent et que la Banque centrale européenne se réunira jeudi.

L'indice vedette perdait 38,3 points à 12.502,21 points et le MDax des valeurs moyennes reculait de 0,23% à 25.926,24 points.

"Après une longue période de consolidation, les chances sont bonnes pour que le premier indice allemand trouve enfin une direction", s'attendait Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader, dans une note publiée peu avant l'ouverture du marché.

Le géant des logiciels SAP ouvrira mardi la saison des bilans trimestriels et sera suivi dans la semaine entre autres par Lufthansa, Deutsche Bank, Volkswagen et Daimler.

Le marché scrutera dans l'immédiat la publication des indices PMI des directeurs d'achat des entreprises industrielles et de services tant côté allemand, à 07H30 GMT, qu'européen, à 08H30 GMT, tels que publiés par le cabinet IHS Markit.

Les analystes interrogés par Factset prévoient un léger recul dans les deux cas, ce qui viendrait confirmer le léger coup de froid du premier trimestre sur l'activité économique en zone euro.

Côté valeurs, le groupe de santé Fresenius SE s'envolait de 2,86% à 67,58 euros, après avoir annoncé dimanche l'annulation de son projet d'acquisition pour 4 milliards d'euros du laboratoire pharmaceutique américain Akorn, l'accusant de ne pas respecter la règlementation aux Etats-Unis. Akorn s'est dit en désaccord total et compte employer des recours pour faire revenir l'allemand sur sa décision, a-t-il fait savoir dans un communiqué.

FMC, la filiale de Fresenius spécialisée dans le traitement par dialyse, perdait de son côté 2,92% à 82,40 euros, figurant bon dernier du Dax. Le groupe a abaissé dimanche soir son objectif de croissance pour l'année en cours, affecté plus que prévu par les changements dans le système de santé américain.

Deutsche Bank cédait 0,38% à 11,53 euros. Après avoir effectué par inadvertance la semaine passée un virement de 28 milliards d'euros sur un compte détenu en propre, la banque allemande est contrainte d'expliquer l'origine de cette panne géante au superviseur européen au sein de la BCE.

Le premier actionnaire de Deutsche Bank, le chinois HNA, a par ailleurs réduit de 8,8 à 7,9% sa participation dans le capital, une décision prise dans le contexte actuel des marchés, a-t-il expliqué ce week-end.

Les constructeurs étaient à la peine, BMW reculant de 0,30% à 90,75 euros, Daimler de 0,20% à 64,99 euros et Volkswagen de 0,05% à 171,02 euros. L'UE poursuit son enquête sur un cartel présumé impliquant ces géants de l'automobile. Ils risquent in fine des amendes importantes, en s'étant notamment concertés dans le passé sur la capacité d'un réservoir de liquide traitant les rejets de particules liés au diesel, explique lundi le quotidien Handelsblatt.

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