Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé à l'équilibre au terme d'une semaine de rebond, freinée vendredi par la hausse de l'euro face au dollar après des indicateurs américains décevants.

L'indice vedette Dax, qui a gagné 1,96% sur la semaine, a fini en baisse de 0,08% à 12.631,72 points. Le MDax des valeurs moyennes a lui progressé de 0,33% à 25.162,38 points sur la séance.

Les cambistes se sont délestés du billet vert après la publication de statistiques très contrastées aux Etats-Unis. Les ventes au détail y ont reculé en juin pour le deuxième mois d'affilée, alors que les analystes s'attendaient à un léger progrès de 0,1%. Le mois dernier toujours, les prix à la consommation dans le pays sont restés stables sur un mois et n'ont progressé que de 1,6% sur un an en données corrigées des variations saisonnières, leur plus bas niveau en neuf mois.

"Il est maintenant établi que l'économie américaine connaît depuis le début de l'année un ralentissement", ce qui se traduit par un affaiblissement du dollar par rapport à l'euro, souligne Jochen Stanzl, analyste de CMC Markets. Or, le renchérissement de la monnaie unique complique la tâche des entreprises allemandes, très tournées vers l'export.

Certains poids lourds du Dax ont tout de même réussi à signer une bonne séance, à l'instar du constructeur Volkswagen (+1,46% à 145,45 euros), en tête de l'indice.

Le géant automobile sera à partir de 2019 le nouveau sponsor de l'équipe d'Allemagne de football, championne du monde en titre, en remplacement de Daimler, a annoncé vendredi la fédération allemande (DFB).

Selon les médias allemands, Volkswagen va verser chaque année à la DFB de 25 à 30 millions d'euros, contre 8 millions actuellement avec Daimler, maison mère de Mercedes-Benz, son principal sponsor avec qui elle coopérait depuis plus de 45 ans.

L'action Daimler a abandonné 0,43% à 64,87 euros. Le groupe est dans la tourmente alors que se précisent les accusations sur une possible manipulation ds émissions de ses voitures diesel, similaire à celle qu'a reconnue Volkswagen.

Plusieurs médias allemands ont affirmé jeudi, sur la foi d'un document justifiant une perquisition ayant eu lieu chez le constructeur en mai, que Daimler aurait manipulé plus d'un million de véhicules pour les faire paraître moins polluants lors des contrôles. Convoqué au ministère des Transports, le groupe a affirmé avoir tout fait dans les règles. Les véhicules concernés doivent faire l'objet d'un examen de l'agence fédérale de l'automobile (KBA).

Dans une réaction écrite transmise à l'AFP, Daimler s'est dit prêt à user de tous les moyens légaux à sa disposition si la KBA venait à l'accuser d'avoir utilisé un mécanisme illégal.

Le titre n'était que modérément affecté par cette agitation, les investisseurs jugeant le risque financier limité en comparaison de celui affronté par Volkswagen, qui a installé un logiciel truqueur sur 11 millions de véhicules.

Deutsche Bank a cédé 0,91% à 16,37 euros. L'agence de notation Standard and Poor's a confirmé la notation A- pour sa dette de long terme, toujours assortie d'une perspective négative.

Sa rivale Commerzbank a fini lanterne rouge (-1,20% à 11,13 euros).

esp/LyS