Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé en légère hausse mardi (Dax: +0,13%), reprenant son souffle après une forte progression la semaine passée dans les pas de Wall Street.

Son indice vedette Dax a gagné près de 20 points, à 13.385,59 points, après être brièvement passé au-dessus des 13.400 points. Le MDax des valeurs moyennes a, lui, avancé de 0,41%, à 27.125,61 points.

Côté indicateurs, les opérateurs ont pu s'appuyer sur le rebond de l'excédent commercial allemand en novembre, à 22,4 milliards d'euros, et surtout sur celui de la production industrielle allemande sur la même période (+3,4%), en attendant de connaître jeudi le chiffre de la croissance allemande en 2017.

Le recul du taux de chômage dans la zone euro en novembre, à 8,7%, soit son niveau le plus faible depuis janvier 2009, a également soutenu le marché.

Sur le Dax, l'équipementier automobile et fabricant de pneus Continental a brillé, s'arrogeant la tête de l'indice grâce à un bond de 5,37%, au niveau record de 251,30 euros, après des informations de l'agence Bloomberg News sur une possible réorganisation d'envergure du groupe.

Parmi les scénarios évoqués figurent la création d'une holding et la mise en Bourse des divisions les plus lucratives comme celle des pneumatiques. Une telle évolution donnerait "plus de liberté" à Continental pour se développer et faire des acquisitions dans des domaines comme l'électrique ou la voiture autonome, relève Frank Biller, analyste de la banque LBBW.

Mais cela en "est encore à un stade précoce, aucune décision sur la mise en place de changements n'ayant été prise", précise l'agence.

Après la clôture, l'entreprise a publié des résultats provisoires pour 2017, année où son chiffre d'affaires a atteint environ 44 milliards d'euros à périmètre et taux de change constants et sa marge opérationnelle ajustée 10,8%. Pour 2018, elle vise quelque 47 milliards d'euros de recettes et environ 10,5% de marge ajustée.

Les valeurs de l'automobile et d'autres industries lourdes ont gagné un peu de terrain même si le syndicat IG Metall a encore accru la pression mardi dans le vaste secteur de la métallurgie en mobilisant plus de 60.000 salariés pour de courts débrayages, avant un nouveau cycle de négociations avec le patronat jeudi.

Le syndicat exige pour les 3,9 millions d'employés du secteur une augmentation salariale de 6% mais les négociations achoppent surtout sur un aménagement inédit du temps de travail demandé par IG Metall: le passage de la semaine de travail de 35 à 28 heures pour ceux qui le souhaitent, avec compensation partielle de la perte de salaire par l'employeur.

Siemens a pris 0,50% à 121,60 euros, Thyssenkrupp 0,44% à 25,01 euros et Volkswagen 0,22% à 180,24 euros. Ce dernier a fait savoir que sa marque généraliste VW allait confier sa stratégie dans l'électrique à Thomas Ulbrich, jusqu'ici directeur de la production de la marque.

Eon (-2,09% à 9,02 euros) a pâti de sa décision d'accepter l'offre du finlandais Fortum pour ses 46,65% dans Uniper, filiale regroupant depuis 2016 les centrales à charbon et à gaz, pour environ 3,8 milliards d'euros. Le Handelsblatt s'est étonné de le voir brader cet actif dont il aurait pu tirer "au moins 4,4 milliards d'euros" sur le marché.

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