Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a démarré en baisse (Dax: -0,39%) jeudi une séance au parfum de guerre des changes, à quelques heures de la réunion de la Banque centrale européenne.

Vers 08H40 GMT, l'indice vedette Dax cédait 33,74 points, à 13.361,57, points. Le MDax des valeurs moyennes perdait 0,41% à 27.039,04 points.

Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a pris mercredi les marchés financiers par surprise et fait plonger le billet vert avec une déclaration peu traditionnelle en faveur d'un dollar faible.

L'euro en est ressorti à son plus haut niveau depuis trois ans, au-dessus de 1,24 dollar jeudi matin.

"Le Dax a pu ignorer le renforcement de l'euro pendant un certain temps, mais son passage au-dessus des 1,24 dollar en fait un problème pour les investisseurs, pour l'Europe, mais surtout pour l'Allemagne exportatrice", note Milan Cutkovic, analyste chez Axi Traders.

"Les investisseurs se tournent maintenant vers la BCE, capable d'aider à ralentir cette course, l'inflation n'étant toujours pas au niveau souhaité. Mario Draghi pourrait dans ce contexte signaler que c'est l'euro fort qui menace le redressement de la zone", estime l'analyste, imaginant ainsi un scenario oeil pour oeil, dent pour dent entre MM. Mnuchin et Draghi.

Le président de la Banque centrale s'exprimera devant la presse jeudi à 13H30 GMT.

Du côté des indicateurs, le baromètre GfK du moral des consommateurs allemands est ressorti en très forte hausse à 11 points en janvier contre 10,08 en janvier 2017, un record depuis sept ans, largement imputable à l'excellente forme du marché du travail allemand.

Sur le front des valeurs, Heidelberg Cement (-0,78% à 89,56 euros) pâtissait d'une recommandation à la baisse du courtier Kepler Chevreux, qui a revu jeudi son objectif de cours à 87 euros.

Deutsche Post était lanterne rouge, en baisse de 1,20% à 39,50 euros.

Parmi les seules valeurs recherchées de ce jeudi matin, l'énergéticien RWE, bénéficiant lui d'une réévaluation à la hausse du courtier BHF, gagnait 0,41% à 17,10 euros tandis que son concurrent EON grappillait 0,36% à 8,84 euros.

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