Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort est repartie à la hausse jeudi, le Dax finissant sur un gain de 0,55%, inversant la tendance après sa récente correction et guettant l'issue dans la nuit des pourparlers politiques en Allemagne.

L'indice vedette a terminé la séance en progression de 23 points à 13.047,22 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a avancé de 1,15% à 26.463,29 points.

Dans un marché quasiment sevré de résultats financiers et soumis à des mouvements techniques, le Dax est repassé au-dessus du seuil des 13.000 points, qui pourrait marquer le début "d'une reprise", pronostique Milan Cutkovic, d'AxiTrader.

Mais les investisseurs restent dans l'expectative au vu des "risques politiques croissants en Allemagne", souligne le stratégiste, tant le ton s'est envenimé ces derniers jours entre les potentiels partenaires de coalition.

Les conservateurs d'Angela Merkel, les Libéraux et les Verts doivent décider dans la nuit s'ils tombent d'accord pour engager des négociations de gouvernement, faute de quoi l'Allemagne risque de devoir organiser des élections anticipées historiques.

Volkswagen a pris 2,46% à 158,15 euros, soutenu par l'annonce d'une hausse de 8,2% sur un an de ses ventes mondiales en octobre, soit 940.800 véhicules, et par celle de son investissement de 10 milliards d'euros d'ici 2025 en Chine pour développer des voitures électriques ou hybrides.

Siemens a gagné 0,87% à 115,80 euros, accélérant sa hausse après l'annonce dans l'après-midi de son intention de supprimer 6.900 postes dans le monde, dont la moitié en Allemagne, principalement dans sa branche énergie.

Deutsche Börse a avancé de 0,95% à 92,81 euros, les investisseurs saluant la désignation de Theodor Weimer, l'actuel patron de la banque munichoise HypoVereinsbank, pour succéder à partir de 2018 à Carsten Kengeter, empêtré dans une enquête judiciaire pour délit d'initié.

Lufthansa s'est adjugé 2,58% à 28,38 euros. D'après le quotidien allemand Tagesspiegel, la Commission européenne pourrait annoncer dès le 7 décembre sa décision sur le projet de reprise par le groupe d'une partie d'Air Berlin, l'autre compagnie allemande, déclarée insolvable.

Lanterne rouge comme la veille, RWE a cédé 1,98% à 20,25 euros en pleine interrogation sur l'avenir des centrales à charbon, dont l'énergéticien détient le plus grand parc en Europe.

Si l'Allemagne se refuse pour l'heure à programmer l'abandon de cette énergie très polluante, 26 pays et six Etats fédéraux canadiens et américains ont rejoint jeudi une "alliance mondiale pour la sortie du charbon", lancée par le Canada et la Grande-Bretagne à la conférence de l'ONU sur le climat réunie à Bonn.

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