Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé en nette hausse jeudi (Dax:+0,74%) malgré le haut niveau de l'euro, portée par Infineon et BASF.

L'indice vedette Dax de la place Francfortoise a gagné 31,18 points à la clôture à 13.281,43 points tandis que le MDax des valeurs moyennes a grignoté 0,59% à 27.208,79 points.

Mais "avec la nouvelle appréciation de l'euro de 19% sur un an, l'indice boursier allemand n'arrive pas à suivre le rythme de Wall Street et malgré de nouveaux records américains, Francfort fait du surplace", suggère Jochen Stanzl de CMC Markets.

Wall Street a inscrit mercredi soir de nouveaux records, l'indice Dow Jones connaissant sa plus forte progression en points depuis l'élection présidentielle.

Depuis la semaine dernière, l'euro a profité de la perspective d'un resserrement de la politique monétaire en zone euro, alors que dans le même temps aux États-Unis, la Réserve fédérale (Fed), déjà engagée dans un tel processus, pourrait être ralentie par la faiblesse de l'inflation. L'euro s'échangeait vers 14H00 GMT à 1,2236 dollar.

Du côté des valeurs, le chimiste BASF a annoncé hors calendrier une progression "considérable" de ses bénéfices pour l'année 2017, se montrant ainsi bien plus optimiste que dans ses précédentes prévisions.

Le résultat net du groupe, qui sera définitivement dévoilé le 27 février, devrait afficher une hausse de 50% sur un an, à 6,1 milliards d'euros, tandis que le résultat opérationnel (EBIT) devrait croître de 36% à 8,5 milliards d'euros, a indiqué BASF, qui montait de 2,75% à96,15 euros.

Infineon Technologie a grimpé de 5,55% à 25,10 euros, poussé par une recommandation de la Société Générale.

L'industriel Siemens (+0,65 à 123,00 euros) a annoncé jeudi sa collaboration avec l'allemand Evonik sur un projet de recherche et développement autour de la chimie verte.

L'opérateur Deutsche Telekom a cédé 0,10% à 14,43 euros. Selon le journal Handelsblatt, le nouveau patron de sa filiale de service informatique T-Systems, Adel al-Saleh, projette de démanteler cet enfant terrible, et chroniquement déficitaire du géant allemand des télécoms. Des informations que Deustsche Telekom n'a pas confirmé officiellement.

Enfin Deutsche Börse a également reculé de 0,4% à 97,50 euros. La banque centrale iranienne réclame des milliards de dollars à Clearstream, filiale luxembourgeoise de compensation de Deutsche Börse, qui les avait bloqués en raison de procédures visant Téhéran pour son rôle dans plusieurs attentats, a annoncé jeudi l'opérateur allemand.

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