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LONDRES (awp/afp) - Les prix des transports de matières premières sèches ont réussi à maintenir leurs gains la semaine dernière, quoique progressant plus modestement, tandis que les taux des pétroliers se sont affaissés.

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a fini vendredi à 703 points - après être monté mercredi jusqu'à 715 points, un maximum près de six mois - contre 688 points une semaine auparavant.

Le BDI a été essentiellement porté par la légère progression des taux des navires de la catégorie "Capesize", qui ont consolidé leurs gains la semaine dernière, après avoir très nettement rebondi depuis fin mars.

"La semaine a été un peu plus lente" que précédemment sur le front des Capesize, ont indiqué les analystes du courtier Fearnleys.

"Le niveau d'activité a chuté, quoique les taux restent encore fermes. Après quelques semaines avec des taux et une activité en constante augmentation, il semble désormais que le marché se soit stabilisé au niveau actuel", ont-ils poursuivi.

Selon les analystes de Fearnleys, certains des navires restés inactifs jusqu'à présent en raison de la faiblesse des taux devraient reprendre le chemin de la mer en raison de la remontée des prix, ce qui est susceptible de peser sur les taux. Pour l'instant toutefois, ces derniers parvenaient à bien se maintenir.

Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014), qui compile les tarifs des navires "Capesize", forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, a terminé la semaine à 1.117 points - après avoir grimpé mercredi jusqu'à 1.160 points, un maximum depuis début novembre - contre 1.085 points une semaine auparavant.

Les taux des navires de la catégorie "Panamax" ont en revanche accusé le coup la semaine dernière, faute d'une activité suffisante en raison d'un nombre trop important de navires disponibles par rapport aux cargaisons devant être transportées.

"Avec un manque de cargaisons fraîches et plusieurs bateaux prêts à être réservés au Royaume-Uni, sur le continent européen et en Méditerranée (en mai), nous pourrions bientôt voir les taux chuter davantage", ont estimé les analystes du courtier Howe Robinson.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des Panamax a terminé en baisse vendredi à 667 points, au plus bas en plus de quinze jours, contre 736 points une semaine auparavant.

De leur côté, les pétroliers ont eux aussi connu une semaine mitigée, les prix pour le transport de produits étant quasiment stables tandis que les tarifs pour le transport de pétrole brut ont plus franchement perdu du terrain.

Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a terminé à 545 points vendredi, contre 556 points sept jours auparavant.

"Pour l'instant, le tableau n'est pas aussi maussade que ce qu'il a été au cours des dernières semaines et les armateurs devraient pouvoir tirer les taux à la hausse la semaine prochaine", ont jugé les analystes du courtier MJLF.

L'indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur dix-sept routes de transport de pétrole brut et de fioul lourd, a fini vendredi à 730 points, au plus bas en près de deux mois, contre 775 points la semaine précédente.

"La tendance (baissière) sur le marché des VLCC ("Very Large Crude Carriers", la deuxième plus grosse catégorie de tankers transportant du brut, ndlr) s'est poursuivie cette semaine avec une faible demande et un nombre croissant de navires disponibles au départ du Moyen-Orient", ont relevé les analystes de Fearnleys.

Ces derniers ont notamment précisé que les affréteurs - étant donné le peu de cargaisons à transporter - donnaient le ton au marché, contribuant à maintenir les taux sous pression.

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