Le graphique suivant montre la répartition sectorielle des transactions:



Le secteur de la santé arrive en tête (AbbVie/Pharmacyclics pour 21 milliards de dollars), suivi de l’immobilier (Simon Property Group/ Macerich pour 21.1 milliards), puis des télécoms (Hutchison Whampoa/Telefonica pour 15.5 milliards). C’est donc le secteur de l’énergie qui cède sa place sur le podium à l’immobilier en ce début d’année.

Par ailleurs, le deal le plus important de 2015 à ce jour réside dans le rachat du géant Kraft Foods par Heinz, contrôlée par le fonds d’investissement brésilien 3G et la holding du magnat milliardaire Warren Buffet. La transaction qui s’est chiffrée à 36.6 milliards de dollars donnera naissance au numéro 3 américain de l'agroalimentaire et le numéro 5 à l'échelle mondiale.

Ainsi, les opérations capitalistiques réalisées depuis le début d’année mettent en exergue trois aspects caractéristiques du marché des M&A en 2015, à savoir la prédominance des grands deals, la concentration des opérations dans le marché américain, et le rôle accru des conseillers financiers indépendants.

En 2014, les M&A avaient fait leur grand retour en affichant un record de 7 ans, profitant de plusieurs conditions favorables du marché, comme développé dans notre article précédent (L'essor des fusions-acquisitions en 2014). Néanmoins, ces transactions n’ont représenté que 5% de la valorisation globale des sociétés, contre un ratio de 8% pendant les précédents pics. Une étude de la banque d’affaires Citi dévoilée récemment affirme que les opérations devraient retrouver leur corrélation historique avec les capitalisations boursières, et atteindre 4000 milliards de dollars en 2015.