LONDRES, 26 mars (Reuters) - La police antiterroriste britannique a annoncé samedi qu'elle continuait de privilégier l'hypothèse d'un assaillant solitaire à Westminster, tout en concédant que ses motivations ne seraient peut-être jamais éclaircies.

Khalid Masood, un Britannique de 52 ans converti à l'islam, a été abattu par la police mercredi après avoir précipité sa voiture sur des passants sur le pont de Westminster puis attaqué des policiers à l'arme blanche devant le Parlement à Londres. Quatre personnes, dont un policier, ont été tuées.

L'organisation Etat islamique (EI) a revendiqué l'attaque et la police tente de déterminer si l'auteur a été en contact avec d'éventuels commanditaires ou complices.

Le directeur adjoint de la police Neil Basu a annoncé samedi qu'aucun élément ne permettait d'établir la préparation d'autres attaques.

"Nous pensons toujours que Masood a agi seul ce jour-là", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Malgré le caractère solitaire de l'attentat, la police doit fournir les explications les plus précises possibles pour rassurer les Londoniens, a-t-il ajouté.

"Nous devons tous accepter qu'il est possible que nous ne comprenions jamais pourquoi il a fait cela. Cette information a pu disparaître avec lui", a-t-il poursuivi.

"Néanmoins nous sommes résolus à comprendre si Masood était un acteur solitaire inspiré par la propagande terroriste ou si d'autres personnes l'ont encouragé, soutenu, ou guidé".

Plusieurs perquisitions ont été menées en Angleterre dans le sillage de l'attaque, notamment à Londres et Birmingham. Onze personnes ont été arrêtées au total, mais seule une restait en garde à vue samedi.

Les autorités ont lancé un appel à toutes les connaissances de Masood afin de les aider à retracer ses mouvements et à éclaircir tout mobile susceptible d'expliquer son acte.

L'homme était apparu en marge d'investigations pour terrorisme et avait attiré l'attention du service de renseignement intérieur, le MI5, mais ne faisait l'objet d'aucune enquête en cours.

Né dans le Kent en 1964 sous le nom d'Adrian Russell Ajao, il avait eu des démêlés avec la justice, notamment pour agression ou possession d'armes mais jamais pour des affaires de terrorisme.

"Notre enquête se poursuit à un rythme soutenu", a déclaré Neil Basu. (Stephen Addison; Julie Carriat pour le service français)