Londres (awp/afp) - La confiance des consommateurs britanniques est tombée en novembre au plus bas depuis juillet 2016, juste après le vote pour le Brexit, montre une étude publiée vendredi.

L'indice de confiance des consommateurs calculé par l'institut de sondage YouGov et le centre de recherche économique CEBR s'est établi à 106,6 ce mois-ci.

Il s'agit d'un net décrochage après un chiffre bien meilleur en octobre (109,3) et de la pire performance pour cet indicateur depuis juillet 2016, c'est-à-dire depuis l'étude ayant pris le pouls des consommateurs juste après le vote en faveur du Brexit.

C'est également la première baisse depuis juin dernier, même si le niveau reste toutefois au-dessus de 100 signifiant qu'en moyenne les consommateurs sont davantage confiants qu'inquiets.

Les conclusions de cette enquête sont le résultat de 6.000 entretiens menés chaque mois, qui interrogent les consommateurs sur leur sentiment à propos des 30 jours écoulés et pour les douze mois à venir.

L'ensemble des composantes de l'étude ont fait état d'une baisse du moral, que ce soit par exemple les finances personnelles des ménages ou l'immobilier.

L'étude attribue ce trou d'air à de nombreux facteurs, comme la hausse des taux d'intérêt annoncée en début de mois par la Banque d'Angleterre, qui fait craindre des conditions d'emprunt moins favorables pour des ménages dont le pouvoir d'achat est déjà sous pression en raison de l'accélération de l'inflation.

En outre, le ralentissement du marché immobilier entretient les inquiétudes des propriétaires.

"Puisque ces vents économiques défavorables vont durer, alors que l'OBR (l'institut public chargé des prévisions officielles, NDLR) prévoit une croissance plus faible, il est normal que les ménages soient préoccupés", relève Christian Jaccarini, économiste au sein du CEBR.

Ce dernier fait référence aux prévisions économiques publiées mercredi à l'occasion du budget par l'OBR, qui a jeté un froid en abaissant drastiquement ses estimations de croissance pour les prochaines années, en raison du Brexit et surtout d'une faible productivité.

afp/al