Le groupe britannique, dont Human Genome avait repoussé en avril une première offre de 2,6 milliards de dollars, soit 13 dollars par action, versera finalement 14,25 dollars par action, selon un accord conclu ce week-end entre les deux groupes.

En incluant la dette et la trésorerie de la société, le montant de la transaction totalise 3,6 milliards de dollars.

Vers 15h20 GMT, le titre Human Genome, qui avait terminé vendredi à 13,58 dollars, gagnait 4,6% à 14,20 dollars sur le Nasdaq, alors que GSK avançait de 0,6% à la Bourse de Londres.

GSK, qui détient déjà des droits sur plusieurs médicaments développés par Human Genome, estime que l'opération aura un effet positif sur son bénéfice courant à partir de l'an prochain et évalue à au moins 200 millions de dollars les synergies qu'elle pourrait générer pour le groupe d'ici 2015.

Reuters avait indiqué auparavant que les deux parties étaient proches d'un accord. Ce rachat accordera à GSK la totalité des droits sur Benlysta, premier nouveau traitement du lupus en 50 ans, lancé l'an dernier. Il donnera également à GSK tous les droits sur deux traitements expérimentaux du diabète et des affections cardiaques.

D'après Navid Malik, analyste pour Cenkos Securities, cet accord est un élément positif de plus plutôt qu'une nécessité pour GSK, dont la valorisation boursière de 112 milliards de dollars relativise celle de Human Genome.

Les sociétés de biotechnologie sont de plus en plus recherchées, les grands groupes pharmaceutiques cherchant de nouveaux produits pour remplacer une vague sans précédent de médicaments arrivant en fin de brevet.

Bristol-Myers Squibb a notamment convenu fin juin de racheter avec AstraZeneca le spécialiste du diabète Amylin Pharmaceuticals pour 7 milliards de dollars.

Marc Angrand et Juliette Rouillon pour le service français, édité par Natalie Huet

par Ben Hirschler