PARIS, 10 janvier (Reuters) - Un Français sur deux (52%) souhaite que le mouvement des "Gilets jaunes" se poursuive contre 55% la semaine dernière et 66% fin novembre, selon un sondage Odoxa diffusé jeudi, qui montre un fort scepticisme quant à l'issue du grand débat national.

Selon cette enquête menée avec Dentsu Consulting pour Le Figaro et franceinfo, 48% des Français souhaitent que le mouvement s'arrête, un souhait particulièrement fort chez les plus aisés, diplômés, urbains et sympathisants PS, LR ou LaRem.

"Tous les protagonistes du conflit sont jugés responsables des violences commises à l’occasion des manifestations : le gouvernement (70%), mais aussi l’opposition (65%) et même, pour la première fois, les 'Gilets jaunes' (63%) eux-mêmes qui en étaient largement exonérés jusque-là", ajoute Odoxa.

Vingt-neuf pour cent des sondés estiment "que l'on peut comprendre" les violences et dégradations commises à l'occasion des manifestations des "Gilets jaunes", une proportion qui monte à 62% chez les sympathisants de La France insoumise et 46% chez les sympathisants du Rassemblement national.

Huit Français sur dix (81%) ont entendu parler du grand débat national censé répondre à la colère, dont Emmanuel Macron donnera le coup d'envoi mardi, et 32% comptent y participer. Mais 70% estiment qu'il n'aboutira pas à des mesures utiles pour le pays.

Le sondage a été réalisé les 9 et 10 janvier auprès d'un échantillon de 1.005 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. (Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)