Télécharger le PDF


1. Point de presse du porte-parole - Journée mondiale de l'aide humanitaire (Paris, 19/08/2014)

Au point de presse de jour, le porte-parole a fait la déclaration suivante :

Journée mondiale de l'aide humanitaire

Nous célébrons aujourd'hui la Journée mondiale de l'aide humanitaire. Le 19 août est en effet une date symbolique pour la communauté internationale puisqu'elle correspond, il y a 11 ans, à la date de l'attentat qui avait frappé le siège des Nations unies à Bagdad et causé la mort de 22 personnes.

11 ans après cette attaque, malheureusement, ce débat reste d'actualité, alors que les acteurs humanitaires subissent des attaques ciblées, délibérées et en nombre croissant, dans les pays où ils se rendent pour sauver des vies.

L'Irak déjà, mais aussi la Syrie et les pays voisins durement touchés par l'afflux de réfugiés, les territoires palestiniens, la République centrafricaine, le Soudan du Sud, la Somalie, les pays des grands lacs et le Sahel toujours, les Philippines avec le typhon Haiyan, les Balkans et la Bolivie inondés et tant d'autres États, jamais une année n'aura été aussi chargée en crises humanitaires. Plus de 51 millions de personnes dans le monde ont été contraintes de quitter leurs foyers en raison des conflits armés, de la violence et des catastrophes naturelles.

La France intervient sur l'ensemble de ces crises, aux côtés des agences des Nations unies, de la Commission européenne et des organisations humanitaires, avec l'appui des collectivités territoriales et des fondations d'entreprises françaises.

C'est l'occasion pour la France de rendre un hommage appuyé à l'ensemble des travailleurs humanitaires qui, comme le souligne le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, sont parmi les plus touchés par les atrocités des crises. La France salue leur dévouement alors qu'ils portent secours au péril de leur vie, dans des conditions de plus en plus difficiles.

En 2013, 155 travailleurs humanitaires ont été tués dans l'exercice de leur mission. Nous continuerons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que de tels actes ne restent pas impunis et d'oeuvrer pour assurer aux travailleurs humanitaires un environnement aussi sûr et stable que possible dans les théâtres où ils sont présents.

La France continuera de défendre avec force la sécurité des personnels humanitaires comme elle le fait déjà y compris au sein des instances internationales et en premier lieu des Nations unies. Ensemble, nous avons le devoir - et cette journée nous le rappelle - de nous mobiliser pour soutenir l'action des personnels humanitaires et venir en aide aux personnes les plus vulnérables./.


2. Union européenne - Politique économique - Entretien de M. Harlem Désir, secrétaire d'État chargé des affaires européennes, avec «RMC/BFM» - extraits (Paris, 19/08/2014)

Q - L'Europe nous impose une austérité budgétaire depuis plusieurs années, vous êtes bien d'accord avec ça ?

R - C'est ce que nous avons mis en cause et dénoncé ! En tout cas, depuis 2 ans, le président de la République a imposé qu'il y ait un débat sur le soutien à la croissance.

Q - Il a posé le débat mais enfin il n'a rien imposé du tout ?

R - Si. Il a obtenu d'avoir un pacte de soutien à la croissance en juin 2012 avec des mesures... 120 milliards d'euros.

Q - Oui, en juin 2012. Au niveau européen, vous imaginez une goutte dans un océan d'austérités, non ?

R - Mais ce n'est pas vrai ! Parce que quand je vois par exemple les moyens nouveaux de la Banque européenne d'investissement en France, cela veut dire - pour être très concret - qu'auparavant elle investissait 4,5 milliards d'euros par an, maintenant c'est 7,8 milliards d'euros. Je suis allé, par exemple, à Aubervilliers voir comment cela permet de financer la construction d'un campus universitaire - il y en a 13 comme cela. Il y a 450 projets concernant des équipements hospitaliers qui sont financés aussi grâce à ces financements européens. Il y a aussi en 2014 le premier project bond pour déployer la fibre optique dans nos régions...

Q - L'Europe, les investissements européens sont utiles ?

R - Absolument !

Deuxième grand dispositif dans ce cadre que le président de la République a obtenu, ce qu'on appelle la garantie pour la jeunesse, c'est-à-dire un fonds de 6 milliards d'euros à l'échelle européenne dont 600 millions d'euros maintenant disponibles en France - pour financer le retour à l'emploi de jeunes qui sont sortis du système de formation et qui sont à la fois sans formation et sans emploi depuis plus de 4 mois. Là aussi, je suis allé voir, dans des missions locales à Sarreguemines notamment, des jeunes qui en bénéficient. Mais ce n'est pas suffisant, je suis d'accord avec vous.

Q - Mais, là, est-ce qu'il va y avoir une initiative forte prise par François Hollande ?

R - Oui, François Hollande a demandé à ce que la priorité soit mise au soutien à l'investissement en Europe.

Il a obtenu du Conseil européen - j'y étais avec lui à Bruxelles les 27 et 28 juin - que la priorité soit donnée au soutien à l'investissement.

Il y a trois choses, trois leviers sur lesquels il faut agir :

Il y a la politique monétaire. La Banque centrale européenne, avec Mario Draghi, a annoncé un certain nombre de mesures. Je crois que non seulement il faut les mettre en oeuvre - et c'est ce qui est prévu au mois de septembre - pour aider au financement des petites et moyennes entreprises, mais qu'il faut même qu'elle fasse preuve d'audace et qu'elle sache racheter par exemple des emprunts en faveur des petites et moyennes entreprises. Parce qu'il y a aujourd'hui un problème avec les grandes banques qui bénéficient des aides de la Banque centrale européenne mais qui n'aident pas suffisamment les petites et moyennes entreprises alors que la Banque centrale européenne leur pourvoit des prêts à taux quasiment nuls, à taux zéro...

Q - Les banques empruntent à des taux quasiment nuls...

R - Il faut que la Banque centrale fasse preuve d'une politique beaucoup plus audacieuse, non conventionnelle comme on dit, là elle a un rôle majeur à jouer.

Deuxièmement, il y a une certaine souplesse dans la coordination des politiques économiques, des politiques budgétaires, c'est ce que nous avons demandé, la flexibilité dans l'interprétation des règles...

Q - Évidemment, il y a 3 %...

R - Eh bien oui ! Cela veut dire qu'on relance...

Q - Probablement nous serons à 5 %, donc...

R - Non ! Nous ne serons pas à 5 %, mais nous n'avons pas renoncé à la réduction des déficits, dans la souplesse, c'est-à-dire à un rythme qui soit compatible avec le retour de la croissance. C'est la croissance qui permettra le mieux de résoudre les déficits et la dette.

Troisièmement, il faut un grand plan d'investissement massif dans des secteurs d'avenir où nous avons intérêt à investir ensemble à l'échelle européenne : le numérique, les transports, l'énergie, la transition énergétique...

Q - Mais, là, il va y avoir une initiative prise ?

R - Oui. Le président de la République l'a demandée. Le nouveau président de la Commission, Jean-Claude Juncker a dit qu'il s'engageait à un plan de soutien de 300 milliards d'euros d'investissement publics et privés.

Donc, ce que nous demandons, nous, la France, c'est maintenant que ce plan soit détaillé, c'est à dire que...

Q - ...L'Allemagne augmente ses salaires aussi, hein ?

R - Par ailleurs, c'est vrai qu'il y a des pays qui ont fait des efforts avant nous et ils en tirent bénéfice maintenant, ils les ont fait dans les années 2002-2005, c'était l'époque de Gerhard Schröder en Allemagne. À l'époque nous n'avons pas fait ces réformes. Ils ont donc des excédents commerciaux et ils ont une compétitivité qui est très élevée.

Comme cela a été dit d'ailleurs par le président de la Bundesbank - la Banque centrale allemande - lui-même, il est normal que les salariés allemands bénéficient de cette compétitivité et il est sain - cela été dit par un commissaire européen en charge de l'emploi - qu'il y ait davantage de hausses de salaires et davantage d'investissements publics en Allemagne...

Q - Oui ! Parce que l'euro a un niveau élevé...

R - Parce que cela contribuera à tirer l'économie européenne vers le haut...

Donc, il faut que chacun fasse effectivement sa part de travail. Mais je voudrais juste dire... On va s'en sortir collectivement en Europe...

Le problème n'est pas de dire : on va s'en sortir contre les Allemands, on va allier toute l'Europe contre un pays, non, le problème est que, dans ce dialogue que mène le président de la République, il y a une bataille d'idées, mais où nous voulons entraîner l'ensemble de nos partenaires à être convaincus qu'il faut cette politique d'investissement en Europe qui doit être le relais...

Q - Enfin pour l'instant vous n'avez rien en retour ?

R - Des réformes structurelles pour permettre la croissance et nous travaillons à cela avec la présidence italienne, avec nos amis sociaux-démocrates notamment ceux qui sont au gouvernement en Allemagne, parce qu'ils partagent la même conviction que nous : l'Europe ne s'en sortira que si elle redevient synonyme de croissance et d'emploi, c'est comme cela aussi qu'on regagnera la confiance des citoyens.

Q - Accord de libre-échange entre lÂ'Europe et les États-Unis, ce fameux accord dont on ne connait rien ou presque rien, franchement secret, signature le 25 septembre c'est cela ?

R - Non. Ce qu'il va y avoir au mois de septembre c'est un nouveau cycle de négociations, c'est-à-dire une nouvelle rencontre entre les négociateurs européens et américains. D'abord, nous avons demandé que soit rendu public le mandat de négociations, même si aujourd'hui les États-Unis...

Q - Eh bien oui ! On aimerait bien l'avoir.

R - Bien évidemment ! D'autant que, honnêtement, il a déjà été publié sur internet, donc nous ne voyons pas l'intérêt de mener cette négociation d'une façon cachée et que soient rendus publics les éléments de cette discussion. Cet accord de commerce, qui est en cours de négociation, qui va durer encore très longtemps, plusieurs mois, peut-être même davantage...

Q - Oui ! En vigueur en 2016 dit-on.

R - On ne sait pas ! Parce que, pour qu'il soit en vigueur, il faudrait déjà que la négociation aboutisse. Et il peut être intéressant pour nos entreprises pour leur permettre de mieux pénétrer le marché américain, peut-être pour nos produits agricoles, par exemple en défendant nos appellations géographiques, le Champagne, que n'importe qui n'ait pas le droit de prendre nos noms. Mais nous ne signerons que s'il y a des avancées économiques intéressantes pour l'Europe et pour les producteurs français... Et nous ne remettrons pas en cause nos règles et nos normes, par exemple l'interdiction des OGM, l'interdiction du boeuf aux hormones ou la protection de la diversité culturelle, nous avons d'ailleurs mis des lignes rouges (...) ./.


3. Russie - Embargo sur les produits agricoles et agroalimentaires - Communiqué du ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt (Paris, 19/08/2014)

Stéphane Le Foll tient à saluer les mesures de gestion de marché proposées par l'Union européenne pour venir en aide au secteur des fruits et légumes. Elles constituent une bonne nouvelle pour les producteurs qui font face à des difficultés de marché à la suite de l'embargo russe.

Le gouvernement reste pleinement mobilisé pour évaluer les conséquences dans les semaines et les mois qui viennent de l'embargo pour l'ensemble de nos filières. La France pèsera de tout son poids dans les discussions au niveau européen pour en prévenir les effets sur les marchés.

À cet effet Stéphane Le Foll rencontrera le 2 septembre prochain ses homologues allemand et polonais à Bonn. Il participera à la réunion exceptionnelle des ministres de l'agriculture du 8 septembre prochain à Bruxelles sur l'embargo./.

(Source : site Internet du ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt)


distribué par