Invité d'honneur de la 14e édition du Sommet économique de Munich, Manuel Valls a rappelé, devant 200 chefs d'entreprise allemands, que la politique économique de la France est "entièrement tournée vers les deux objectifs" que sont la compétitivité et l'innovation, thèmes du sommet.

Si "la compétitivité de la France a décroché au début des années 2000", cette période est révolue, comme le démontre le programme des réformes mis en oeuvre depuis le début du quinquennat. Le Premier ministre a rappelé les trois grands objectifs poursuivis : "réduire la dépense publique", "alléger les charges qui pesaient trop lourdement sur les entreprises" et "mener des réformes structurelles afin d'encourager, de libérer l'activité économique". "J'entends incarner une gauche efficace, qui suscite le mouvement, qui favorise le talent, l'imagination, et qui récompense le mérite et l'effort. Ce qui ne veut pas dire renoncer à notre ambition de cohésion, de solidarité, au contraire", a-t-il souligné.

La politique économique française "commence à porter ses fruits". La croissance, qui a acceléré à +0,6% au 1er trimestre,"est plus élevée que dans la zone euro". Dautre part, la confiance revient également avec "des investissements directs étrangers qui ont bondi de 8% en 2014, après 3 années de stabilité".
Favoriser l'innovation A travers une europe Sociale
Saluant la "Deutsche Qualität" (qualité allemande) comme "source d'inspiration" en matière de compétitivité et de politique industrielle, Manuel Valls a plaidé en faveur d'une Europe des droits sociaux. "Nous devons absolument éviter une course en Europe vers le moins disant - salaires les plus bas, droits sociaux les moins contraignants. Nous y perdrions tous !". Et de rappeler : "la France pèsera donc, de tout son poids, pour renforcer les convergences entre les économies de la zone euro." En matière de politique industrielle, le Premier ministre a rappelé la volonté du Gouvernement "de créer un écosystème favorable" à travers notamment les pôles de compétitivité, Bpifrance et le crédit d'impôt recherche.
En savoir plus sur les mesures économiques en faveur de la compétitivité et de l'emploi

Qualifiant le couple Franco-allemand de moteur de l'Europe, Manuel Valls a insisté sur l'importance "de veiller à son unité au travers de nos liens économiques mais aussi de notre partenariat politique, de nos échanges culturels, linguistiques." "N'ayez aucune crainte, l'enseignement de l'allemand est totalement préservé, il sera même développé en France", a insisté le Premier ministre. Il a également insisté sur la nécessité de renforcer la convergence entre les économies européennes. "C'est l'objectif du plan Juncker de 315 milliards d'euros. Là encore, la France et l'Allemagne avancent ensemble". Manuel Valls a également profité de son déplacement pour visiter le nouveau centre de recherche d'ATOS IT Solutions, centre de recherche créé conjointement par Siemens et la société française d'ingénierie.
distributed by