Londres (awp/afp) - La croissance économique du Royaume-Uni a accéléré à 0,4% au deuxième trimestre, après un mauvais début d'année, profitant en partie d'une météo clémente et des festivités de la Coupe du monde de football, a annoncé vendredi l'Office des statistiques nationales (ONS).

Cette hausse du produit intérieur brut d'un trimestre sur l'autre est conforme aux attentes des analystes.

Il fait état d'un rebond après une faible progression de 0,2% au premier trimestre, attribuée alors au temps exécrable avec une vague de froid et la neige, mais l'ONS prévient que la tendance générale reste au ralentissement de l'économie à l'approche du Brexit.

Avec 0,4% entre avril et juin, la croissance britannique est plus vive que celle de la zone euro qui s'est contentée d'une hausse de 0,3%. Le Royaume-Uni avait toutefois été le seul pays du G7 dont la croissance a ralenti entre 2016 et 2017

L'activité économique a rebondi au deuxième trimestre grâce au puissant secteur des services (+0,5%) et à la construction (+0,9%) qui avait particulièrement souffert des mauvaises conditions météorologiques le trimestre précédent. En revanche, la production industrielle a accusé un repli de 0,8%.

Les dépenses des ménages ont quant à elle progressé de 0,3% et l'investissement des entreprises de 0,5%.

L'ONS explique que dans plusieurs secteurs industriels les effets négatifs de la météo en début d'année se sont estompés.

Il justifie en outre le rebond de l'économie par le fait que les consommateurs ont davantage ouvert leur portefeuille que ce soit en raison de températures plus élevées que des célébrations de la Coupe du monde de football, qui avait démarré en juin, avec à la clé un parcours inespéré pour l'équipe d'Angleterre.

Cette bouffée d'air frais de la croissance ne pourrait toutefois être que temporaire, prévient l'ONS qui mise sur la poursuite du ralentissement de l'activité en place depuis mi-2014 et devenu plus vif à quelques mois de la sortie de l'UE, prévue fin mars 2019.

L'ensemble des analystes table sur une croissance plus modeste en 2018, après 1,8% en 2016 et 1,7% en 2017. Elle devrait atteindre cette année un faible 1,3% d'après une moyenne d'économistes indépendants sondés par le Trésor.

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