A la suite de l’échec de la réélection de son président Antonis Samaras, l’assemblée hellénique a été dissoute et le peuple devra élire de nouveaux parlementaires le 25 janvier prochain. La coalition d’extrême gauche est donnée favorite des intentions de votes ce qui pourrait entrainer une renégociation des créances grecques.
 
Un tel résultat législatif devrait créer de fortes tensions sur tous les marchés actions d’Europe, jumelées à une augmentation des taux d’emprunts souverains. 
 
En effet, il est peu probable que la Grèce soit amenée à sortir de la zone euro, ce choix serait condamné par 75% de la population souhaitant rester membre de l’union. Bien que la Grèce semble avoir compris son intérêt à rester membre de la zone euro, et donc, d’honorer les termes de son contrat avec la FESF (Facilité Européenne de Stabilité Financière) et le FMI, une nouvelle intervention de ces derniers semble inévitable. En effet, bien que la Grèce ait réduit son niveau d’endettement à 157% de son PIB suite à sa restructuration en 2012, ce dernier a de nouveau progressé à 174.4% en 2013. Tous les excédents du pays seront absorbés par le remboursement convenu de sa dette de 4 à 18 milliards d’euros chaque année (hors intérêts) entre 2015 et 2047.
 
Dans le cas où la Grèce serait réticente à rembourser ces avoirs, soit la pire des situations envisageables, l’Allemagne et la France se sont engagées à couvrir respectivement 41.3 et 31 milliards d’euros de la dette grecque. Bien que ces sommes soit importantes les États français et allemand devraient pouvoir les absorber. En revanche, l’Italie pourrait rembourser 27 milliards d’euros à la FESF et l’Espagne 18.15 milliards. Ces deux derniers se trouveraient d’avantage affectés par une telle probabilité, mettant en danger leur économie fragile. Cette situation engendrerait donc un « effet  dominos » au sein de l’union monétaire.
 
La peur d’une propagation de la situation grecque à d’autres pays de la zone euro, la crainte de la nécessité d’un nouveau plan d’aide financière et d’une renégociation des termes de son remboursement pourraient engendrer de la volatilité sur les marchés. Les investisseurs devront donc rester attentifs à toute évolution politique sur le territoire hellénique, en particulier le 25 janvier prochain et ne pas se laisser griser par un éventuel QE de la BCE, dont l’effet d’euphorie pourrait tourner court en cas de complications grecques. 
 
La forte volatilité constatée de l’indice grec pourrait se propager à d’autres marchés: