(Actualisé avec conférence de presse de Hollande)

PARIS, 26 janvier (Reuters) - "La France sera aux côtés de la Grèce" pour préparer son avenir après la victoire de la gauche radicale aux élections législatives, mais les engagements pris dans le passé doivent être tenus, a déclaré lundi François Hollande.

Lors d'un entretien téléphonique, le président français a invité le nouveau Premier ministre grec, Alexis Tsipras , à venir "rapidement" à Paris.

"Il a indiqué que la France sera aux côtés de la Grèce dans cette période importante pour son avenir", a souligné l'Elysée dans un communiqué.

Interrogé par la presse sur la question de la dette grecque, qu'Alexis Tsipras veut renégocier, le président français a précisé que les discussions avec Athènes se feraient en fonction des principes de solidarité et de respect des engagements tenus.

"La France et la Grèce ont des relations traditionnelles d'amitié et nous voulons les poursuivre avec le nouveau gouvernement", a-t-il dit lors d'une conférence de presse aux côtés de son homologue colombien, Juan Manuel Santos.

"Nous avons deux principes par rapport à ce que vit la Grèce, c'est-dire depuis des années une austérité particulièrement douloureuse : celui de la solidarité" via un programme d'aide "et le principe de la responsabilité."

"Des engagements ont été pris et doivent être tenus", a-t-il poursuivi. "C'est en fonction de ces deux principes que nous allons engager des discussions (qui) étaient prévues, quel que soit le vote des Grecs."

"C'est l'Europe qui aura à le faire et la France accompagnera ce processus et le fera avec l'esprit européen", a-t-il ajouté.

Pour François Hollande, il ne saurait être question pour la Grèce de quitter la monnaie unique européenne.

"La Grèce est dans la zone euro, la Grèce veut rester dans la zone euro et la Grèce restera dans la zone euro", a-t-il déclaré.

Alexis Tsipras a prêté serment lundi après-midi, en tant que nouveau Premier ministre grec, au lendemain de la victoire électorale de sa formation. Il a conclu un accord de gouvernement avec le mouvement des Grecs indépendants (droite souverainiste), qui dispose de 13 élus au nouveau parlement.

(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)