ATHENES/WASHINGTON, 30 juillet (Reuters) - Le Fonds monétaire international (FMI) ne signera pas d'accord pour un nouveau plan de renflouement de la Grèce tant qu'Athènes n'aura pas conclu un accord avec les Etats européens lui permettant de rembourser ses dettes, a déclaré un responsable du FMI.

"Le FMI ne peut soutenir qu'un plan exhaustif", a-t-il dit lors d'une conférence de presse téléphonique, ajoutant que "cela prendra quelque temps" pour que la Grèce et ses créanciers européens arrivent à poser les jalons d'un nouveau plan.

Athènes et Bruxelles ont entamé cette semaine un nouveau cycle de négociations en vue d'un plan de sauvetage de 86 milliards d'euros, qui serait le troisième pour la Grèce.

Le responsable du FMI a précisé que le Fonds participerait activement aux nouvelles discussions et la direction du fonds a autorisé les discussions pour un nouveau plan.

Mais il n'est pas prévu que les négociations des deux prochaines semaines en arrivent à stade permettant au FMI d'approuver un plan de financement, a dit le responsable.

Le FMI estime que la Grèce ne pourra rembourser sa dette qu'à condition qu'elle soit restructurée -- une suggestion à laquelle les créanciers européens résistent -- et qu'Athènes mette en oeuvre des mesures de réforme de son économie.

"Cela prendra du temps avant que les deux parties ne soient, prêtes a prendre des décisions", dit-il.

A Athènes, un responsable du ministère des Finances a dit jeudi que le FMI participerait aux négociations de haut niveau, vendredi, en vue du troisième plan d'aide au pays.

"Des représentants des quatre institutions se réuniront vendredi à 10h du matin avec (le ministre des Finances) Euclide Tsakalotos et (le ministre de l'Economie) George Stathakis. Ce sera une première rencontre", a-t-il dit.

"Quant à l'information du Financial Times selon laquelle le FMI ne peut pas participer pour le moment au nouveau plan de sauvetage de la Grèce en raison du niveau élevé de sa dette, nous faisons remarquer que le Fonds participe aux négociations."

Le FMI peut se joindre aux discussions pour un troisième plan d'aide à la Grèce mais ne peut pas participer officiellement aux négociations avant qu'Athènes ait accepté un plan exhaustif de réformes, a rapporté jeudi le Financial Times. (Jason Lange et David Chance, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)