PARIS, 6 juillet (Reuters) - Il y a encore des raisons d'espérer qu'un accord politique puisse éviter une sortie de la Grèce de la zone euro, indiquait-on lundi de source diplomatique française après la déclaration à l'Elysée d'Angela Merkel, pour qui la "porte reste ouverte aux discussions" avec Athènes.

L'intervention de la chancelière est interprétée comme un changement de ton de la part de l'Allemagne dont de nombreux dirigeants ont évoqué la possibilité d'une exclusion de la Grèce de la monnaie unique après la nette victoire du "non" lors du referendum organisé dimanche sur le plan d'aide européen.

"Hier, beaucoup doutaient d'une possibilité de reprise du dialogue", rappelle-t-on de source diplomatique, estimant que François Hollande a contribué à remettre sur pied un dialogue à deux doigts d'un arrêt définitif.

"L'Allemagne est d'accord pour reprendre des négociations si la Grèce s'engage à moyen terme", analyse un diplomate alors que la chancelière et le président ont obtenu la veille une réunion d'urgence des dirigeants des pays membres de l'euro, mardi soir.

La déclaration d'Angela Merkel "pourra rester comme des phrases qui ont sauvé la Grèce", s'enthousiasme même une source proche des négociations alors que d'autres diplomates insistent sur l'extrême prudence à observer au sujets de discussions aux innombrables coups de théâtre.

Si la démission du controversé ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a ravivé l'espoir d'une reprise du dialogue entre Athènes et ses créanciers, Paris et Berlin restent toujours dans l'attente de propositions "sérieuses et crédibles" du gouvernement d'Alexis Tsipras. (voir ) (Julien Ponthus, édité par Grégory Blachier)