ATHENES, 3 mars (Reuters) - Des responsables de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) sont retournés à Athènes dimanche pour évoluer les avancées dans la mise en place de mesures de réduction des dépenses que doit prendre le pays en contrepartie de son plan d'aide international.

Les membres de la "troïka" - UE, FMI et Banque centrale européenne (BCE) - doivent rencontrer le ministre des Finances Yannis Stournaras pour faire le point sur le programme de privatisations, sur la réforme de l'administration fiscale, le recapitalisation des banques et la diminution de la taille du secteur public.

Les créanciers internationaux de la Grèce avaient fini par débloquer en décembre une nouvelle tranche après que le gouvernement a adopté de nouvelles mesures d'austérité censées remettre sur les rails le plan défini par les conditions de l'aide internationale.

Les pays de la zone euro et le FMI ont exhorté la Grèce à respecter scrupuleusement les nouvelles mesures.

Le pays, qui subit sa sixième année de récession, s'est engagé à diminuer de 150.000 le nombre de fonctionnaires d'ici 2015 en ne remplaçant qu'un départ à la retrait sur 10.

Le gouvernement veut éviter des licenciements directs au vu d'un taux de chômage qui culmine à un record de 27% de la population active.

Athènes doit encore transférer 25.000 fonctionnaires dans un programme dit de mobilité d'ici la fin de l'année, qui prévoit une baisse des salaires pendant un an, voire des licenciements en cas d'absence de postes disponibles dans le secteur public au sens large.

Interrogé par le journal To Vima, Yannis Stournaras, a assuré qu'il n'y aurait pas de licenciements.

"Le secteur public a perdu 75.000 personnes sur les 18 derniers mois, il n'y aura pas de licenciements", a-t-il déclaré, selon To Vima. (George Georgiopoulos, Benoît Van Overstraeten pour le service français)