Athènes (awp/afp) - Le chef de file de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a appelé lundi la Grèce à "conclure au plus vite la troisième revue" des réformes en Grèce, lors d'un entretien avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras à Athènes.

Jeroen Dijsselbloem a souligné que Monsieur Tsipras était également "convaincu de la nécessité de conclure au plus vite cette revue".

La conclusion de cette troisième revue doit permettre "à la Grèce de sortir +propre+ du programme de soutien financier fin août 2018 afin qu'elle retrouve son indépendance économique", a assuré le président de l'Eurogroupe, selon la traduction grecque de ses propos.

La fin du programme grec est prévu en août 2018, mais le pays pourrait suivre un programme de tutelle même après 2018, comme l'a expliqué Jeroen Dijsselbloem dans une interview publié samedi dans le quotidien Ta Nea.

"Nous avons pris des décisions difficiles mais nous sommes désormais à la fin" (du programme) a souligné lundi Alexis Tsipras en rappelant tout de même qu'il reste certaines mesures à prendre avant de boucler la troisième revue.

Le pays doit encore appliquer 95 pré-requis demandés par les créanciers du pays (FMI, BCE, UE), parmi lesquels des réformes du droit du travail, de l'administration publique, du marché de l'énergie, et une accélération des privatisations commente la presse grecque lundi. La conclusion de cette troisième revue devrait avoir lieu avant l'Eurogroupe du 4 décembre juge le quotidien économique grec Naftemboriki.

La première visite de M. Dijsselbloem à Athènes après l'arrivée du parti de gauche Syriza au pouvoir, en janvier 2015, avait été marquée par sa confrontation avec le ministre des Finances de l'époque, Yanis Varoufakis, connu pour ses vives critiques contre l'institution de l'Eurogroupe.

M. Dijsselbloem s'est entretenu lundi avec son successeur Eucleide Tsakalotos, un homme de gauche et négociateur modéré avec qui les discussions sont apaisées. En soirée, M. Dijsselbloem devait également participer à une conférence du magazine The Economist au côté de Jack Lew, ancien secrétaire au Trésor des Etats-Unis.

Après sept ans de rigueur depuis l'éclosion de la crise de la dette, qui ont coûté au pays la perte d'un quart de son PIB et l'explosion du chômage, la Grèce prévoit une timide croissance pour 2017 associée à un ajustement budgétaire.

afp/rp