Athènes (awp/afp) - Le taux du chômage en Grèce a poursuivi sa baisse au troisième trimestre 2017, s'établissant à 20,2% contre 22,6% un an plus tôt, même s'il reste le plus haut de la zone euro, a annoncé jeudi le service des statistiques grecques, Elstat.

Grâce à une saison touristique record, le chômage a aussi chuté par rapport au précédent trimestre, où il frappait 22,1% de la population active.

Le nombre des emplois dans l'hôtellerie et la restauration, un des secteurs phares de l'emploi (10,4% du total) a progressé de 6,3% par rapport au précédent trimestre, en hausse aussi de 4,6% sur un an.

Ce reflux du chômage confirme la reprise de l'économie grecque, qui a renoué avec la croissance au début de l'année et enregistré au troisième trimestre une progression de 1,3% du PIB sur un an, selon les premières données d'Esltat.

La Grèce, qui s'apprête à sortir du tunnel de la crise et de la tutelle de ses créanciers, UE et FMI en août 2018, après trois plans successifs de prêts, avait auparavant vécu une récession quasi ininterrompue de neuf ans, qui lui a fait perdre plus d'un quart de son PIB.

Le pays continue toutefois d'être le plus frappé par le chômage au sein de la zone euro, un facteur parmi d'autres alimentant la grogne sociale.

Les principaux syndicats du pays organisaient ainsi jeudi une grève générale, protestant contre la poursuite de l'austérité et de nouvelles mesures de dérégulation du marché du travail.

les jeunes restent les principales victimes du chômage, avec des taux variant de 52,5% chez les 15-19 ans à 29% chez les 25-29.

Cette situation, ainsi que la précarisation accrue du travail, alimente une émigration massive, notamment des jeunes diplômés, estimée à environ un demi-million de personnes depuis l'éclatement en 2010 de la crise grecque.

Le nombre des chômeurs est passé en dessous de la barre du million (970.062 personnes), en recul de 11,2% sur un an, à rapporter à 3,8 millions de personnes dotées d'un emploi.

Le taux du chômage des femmes (à 24,9%) est demeuré beaucoup plus élevé que celui des hommes (16,5%) au troisième trimestre, une constante de l'économie grecque aggravée par la crise.

afp/buc