(Actualisé, nouveaux sondages, Tsipras)

ATHENES, 29 août (Reuters) - L'avance du parti de la gauche radicale grecque Syriza continue de se réduire dans les sondages, à trois semaines des élections législatives anticipées convoquées après la démission du Premier ministre Alexis Tsipras.

L'écart entre Syriza et Nouvelle Démocratie (ND, conservateur), qui avait culminé à 15 points en mai, n'est plus que de 1,8 point (24,6% contre 22,8%), selon un sondage MRB réalisé pour l'hebdomadaire Agora publié samedi.

Selon une enquête Alco pour le journal Proto Thema de dimanche, l'écart entre Syriza et Nouvelle Démocratie s'est même réduit à 1,5 point.

Un sondage de Kapa Research pour To Vima accorde une meilleure avance à Syriza -- 27,3% contre 24,2% pour ND.

Un autre sondage, réalisé par ProRata et publié vendredi par le journal Efimerida Ton Syntakton, donne un avantage de 3,5 points au parti de gauche en vue des législatives du 20 septembre (23% contre 19,5% aux conservateurs).

Mais ces enquêtes montrent surtout que la décision d'Alexis Tsipras de démissionner après la fronde d'une partie des députés de Syriza, hostiles aux mesures d'austérité acceptée par le Premier ministre en contrepartie d'un troisième plan d'aide financière, est de plus en plus critiquée par les Grecs.

Ils sont 68,6% à désapprouver ce choix selon MRB, et 64% d'après ProRata.

Selon MRB, le parti de l'Unité populaire formé par les dissidents de Syriza recueillerait 4,2%, au-dessus du seuil requis pour entrer au Parlement.

En revanche, le parti des Grecs indépendants (droite nationaliste), partenaire minoritaire de Syriza dans la coalition gouvernementale sortante, serait exclu de la Vouli avec seulement 2,3% des suffrages.

Alexis Tsipras a exhorté samedi ses partisans à lui accorder un nouveau mandat le mois prochain afin qu'il puisse achever la transformation politique du pays.

"Nous avons contre nous le vieux système politique qui a conduit le pays à la tragédie", a-t-il dit lors d'une réunion du comité central de Syriza à Athènes. "Nous voulons démolir ce régime", a-t-il poursuivi.

"Nous ne regrettons pas de nous être battus et d'avoir finalement choisi d'éviter la catastrophe. Si certains veulent partir, ils peuvent le faire mais nous allons de l'avant et les plus grandes batailles nous attendent", a ajouté Tsipras, faisant allusion à la scission qui a conduit à la création d'Unité populaire. (George Georgiopoulos et Renee Maltezou; Tangi Salaün et Guy Kerivel pour le service français)