par Sarah Morland

19 avril (Reuters) - Plus de 2.500 personnes ont été tuées ou blessées en Haïti entre les mois de janvier et mars en raison de la violence des gangs, soit une hausse de 53% comparé aux trois derniers mois de l'année 2023, a indiqué vendredi le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH).

Au moins 590 personnes ont été tuées dans des opérations menées par la police, a déclaré le BINUH dans un rapport. Au moins 141 personnes ont été tuées par des milices.

Les violences se sont déroulées, pour la plupart, dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince.

Selon le rapport du BINUH, les membres de gangs ont perpétré des viols dans des quartiers rivaux ainsi que dans des prisons et des camps de déplacés.

Les violences ont fait des centaines de milliers de déplacés en Haïti, selon les estimations de l'Onu. Malgré les critiques émises par l'organisation, certains pays, comme les Etats-Unis ou la République dominicaine, continuent de renvoyer des migrants en Haïti.

La situation chaotique dans l'île a poussé le Premier ministre Ariel Henry, arrivé au pouvoir sans être élu à la suite de l'assassinat du président Jovenel Moïse à l'été 2021, à se rendre fin février au Kenya, ce qui a provoqué une flambée des violences à Port-au-Prince durant son absence. Ariel Henry a depuis quitté ses fonctions.

(version française Camille Raynaud)