La devise britannique gagne 0,5% face au dollar à 11h20 GMT à 1,2690 et 0,35% face à l'euro, qui se replie à 0,8780 livre.

"Dans l'hypothèse où les indicateurs restent sur la même tendance, je crois vraiment qu'il serait prudent d'entamer au second semestre de l'année le processus de retrait d'une partie du soutien supplémentaire apporté en août dernier", déclare Andy Haldane dans un discours publié à la mi-journée.

La BoE a réduit son taux directeur d'un quart de point en août dernier pour soutenir l'économie après le vote du 23 juin 2016 en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

La semaine dernière, trois des huit membres de son Comité de politique monétaire (MPC) se sont prononcés en faveur d'une hausse de taux, un vote plus serré qu'attendu par les investisseurs.

Dans son discours mercredi, Andy Haldane explique que le risque d'entamer trop tardivement la remontée des taux d'intérêt a augmenté, la croissance et dans une moindre mesure l'inflation se révélant plus fortes qu'anticipé.

Il précise toutefois avoir voté contre une hausse de taux la semaine dernière au vu de la rareté des signes d'accélération de la hausse des salaires et parce qu'il existe encore selon lui "une certaine probabilité" que le ralentissement de l'économie soit plus marqué que prévu.

"Ce sont deux raisons pour que la politique monétaire ne brûle pas les étapes", estime-t-il.

Il ajoute que les résultats des élections législatives du 8 juin, qui ont coûté sa majorité parlementaire à la Première ministre, Theresa May, ont créé "un nuage de poussière d'incertitude".

Mardi, le gouverneur de la BoE, Mark Carney, a déclaré vouloir être en mesure d'évaluer la réaction de l'économie britannique à la tournure des négociations entamées la veille entre Londres et l'Union européenne avant d'envisager une hausse de taux.

(William Schomberg; Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)