L'appétit pour le risque s'est fortement accru au cours de l'année 2016, suite à la période prolongée de faibles rendements, favorisant les émergents, a indiqué Glen Finegan, directeur Actions pays émergents d'Henderson Global Investors. La classe d'actifs a, par conséquent, généré un solide rendement absolu.

Une partie de ce rendement provient de sociétés de qualité se remettant de la survente de leurs titres mais, vers la fin de l'année, ce sont les actifs de moins bonne qualité des pays émergents qui ont surperformé. La plupart de ces derniers sont des sociétés contrôlées par l'État et des sociétés cotées dans des pays respectant peu, voire pas du tout, les droits de propriété. Cette surperformance arrive après une période de solides rendements de la part de la classe d'actifs ce qui est probablement plus lié au momentum qu'aux fondamentaux, souligne Glen Finegan.

L'ampleur et la forte opacité du système bancaire chinois est une source d'inquiétude, poursuit le directeur Actions pays émergents d'Henderson Global Investors. Suite au ralentissement de la croissance économique en 2016, les régulateurs chinois ont encouragé les banques à cesser de cautionner les créances douteuses comme un outil pour stimuler la croissance des prêts. Il a été encore plus inquiétant de constater que bon nombre d'analystes et d'investisseurs à court-terme ont estimé qu'il s'agissait là d'une bonne raison pour investir sur les banques chinoises, vu que la baisse des créances douteuses entrainerait une hausse (artificielle) des profits.

Henderson Global Investors est faiblement exposé aux actions chinoises car il pense qu'une crise importante du secteur bancaire en Chine aurait un impact à l'échelle internationale.