Entre les valorisations plus faibles qu'aux Etats-Unis et le regain d'inflation qui devrait profiter aux marchés plus axés sur la valeur, "L'Europe, et plus particulièrement la zone euro, pourrait représenter une opportunité d'investissement contrariante en 2017", assure Nick Sheridan, gérant Actions européennes d'Henderson Global Investors.

ll est possible d'avancer que les actions américaines méritent d'avoir un ratio plus élevé que leurs homologues européens, en raison du rendement plus élevé offert aux investisseurs, concède le gérant.

Mais "le rendement est certes plus élevé mais une partie de ce résultat provient de l'utilisation de créances pour régler les actions. Cette tendance devrait toutefois s'inverser, en cas de hausse des taux d'intérêt. Ceci aurait une incidence négative sur les sociétés américaines alors que la hausse des créances a excédé le taux de croissance des bénéfices", explique Nick Sheridan (Henderson GI).

En termes de bénéfices, l'Europe reste loin derrière les États-Unis, mais les investisseurs s'interrogent, dans un marché de plus en plus axé sur la valeur, sur les capacités de la région à rattraper son retard.

"En conclusion, la situation économique devrait se reprendre en Europe et des mesures de relance devraient être mises en place par les gouvernements ce qui pourrait entrainer une sortie des rendements des obligations du territoire négatif, un processus qui s'est déjà engagé. Ceci pourrait être la dynamique dont l'Europe a besoin. Les régions telles que le Japon et l'Europe, qui sont traditionnellement des marchés plus orientés sur la valeur, ont tendance à enregistrer de bons résultats en période de reflation mondiale. L'Europe pourrait, si la situation se poursuit, revenir au goût du jour", conclut le gérant Actions européennes d'Henderson Global Investors.