Le CAC 40 parisien perdait 7,85 points dans les premiers échanges, soit 0,18%, à 4.374,49 points. Le Dax à Francfort était quasiment stable et le FTSE à Londres reculait de 0,3%.

Les indices européens confirment une tendance incertaine en cette fin de semaine avec -0,15% pour l'Eurofirst 300 comme pour l'Eurostoxx 50.

Les pétrolières restent sur le devant de la scène, le plongeon des cours se prolongeant vendredi avec un baril de Brent autour de 72 dollars.

La décision de l'Opep de ne pas intervenir sur la production signifie que le cartel a renoncé, faute de consensus, à exercer son rôle de régulateur, estiment dans une note les analystes de la Société générale.

"Cela veut dire que c'est le marché lui-même, autrement dit les prix, qui sera le mécanisme de rééquilibrage du marché", lit-on dans la note. "Il n'y a pas de mots assez forts pour dire à quel point il s'agit d'un changement spectaculaire et fondamental pour le marché pétrolier."

L'indice sectoriel européen de l'énergie, qui réunit des géants tels BP, Royal Dutch Shell et Total, a reculé de 20% sur les cinq derniers mois et perdait vendredi plus de 4% supplémentaires.

A Paris, Total abandonnait 3,5% en début de séance, la plus forte baisse du CAC, devant la société de services pétroliers Technip (-2,5%).

Les places européennes réagiront en séance aux chiffres du chômage et surtout de l'inflation dans la zone euro, dont le faible niveau pourrait conduire la Banque centrale européenne (BCE) à mettre en oeuvre de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire dans les mois à venir. Les deux indicateurs sont attendus pour 11h00.

Les indices boursiers chinois ont terminé vendredi en hausse pour la septième séance consécutive et affichent pour novembre leur meilleure performance mensuelle depuis près de deux ans, grâce à l'envolée des cours provoquée par la baisse surprise des taux d'interêt.

L'indice CSI 300 des plus grandes sociétés chinoises cotées à Shanghaï et Shenzhen a progressé de 2,0% sur la journée, pour finir à 2.808,82 points, son plus haut niveau de clôture depuis septembre 2011.

En Asie toujours, la Bourse de Tokyo a fini en hausse de 1,23%, portée par la baisse du yen et celle des cours du pétrole.

L'inflation au Japon a ralenti en octobre pour le troisième mois consécutif, en raison de la baisse des prix du pétrole, soulignant la morosité de la conjoncture à quinze jours des élections convoquées par le Premier ministre, Shinzo Abe, pour valider sa politique économique.

Fermée jeudi pour Thanksgiving, Wall Street vivra une demi-séance en ce "Black Friday" et fermera à 19h00, heure de Paris.

(Patrick Vignal pour le service français, avec Blaise Robinson)