JINDO, Corée du Sud, 20 avril (Reuters) - Des échauffourées ont éclaté dimanche entre la police sud-coréenne et les familles des disparus du ferry qui a chaviré mercredi matin, furieuses de la lenteur des secours qui n'ont pour l'instant remonté à la surface que 46 corps.

Les plongeurs ont récupéré dans la matinée les corps de trois lycéens qu'ils avaient repéré la veille dans une cabine submergée, après avoir réussi à en casser le hublot, ont annoncé les garde-côtes.

En tout, une dizaine de corps ont été retrouvés dimanche dans l'épave mais 256 personnes sont toujours portées manquantes.

Quatre jours après le drame, une centaine de membres des familles rassemblées sur l'île de Jindo, au sud-ouest de la péninsule coréenne, ont voulu marcher en direction de la capitale, Séoul, pour attirer l'attention des autorités.

Mais la police anti-émeute a bloqué le cortège à l'entrée du pont qui relie l'île au continent, provoquant un face-à-face tendu avec les manifestants.

"Apportez-moi son corps", a supplié une mère, Bae Sun-ok, en éclatant en sanglots.

Sur les 476 passagers et membres d'équipage qui avaient pris place à bord du Sewol le jour du drame, 339 étaient des lycéens et des enseignants de l'école Ansan, dans la banlieue de Séoul.

Le corps du directeur adjoint de l'établissement, qui avait survécu au chavirage, a été retrouvé pendu vendredi près du gymnase où les familles des victimes attendent désespérément des nouvelles de leurs proches.

(Ju-min Park et Senggyu Lim; Tangi Salaün pour le service français) )