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PARIS, 6 juillet (Reuters) - La porte est encore ouverte pour des discussions sur un programme d'aide à la Grèce mais le Premier ministre Alexis Tsipras doit faire rapidement des propositions "sérieuses et crédibles", ont dit lundi François Hollande et Angela Merkel.

Le président français et la chancelière allemande, qui se sont réunis à l'Elysée au lendemain du référendum qui a vu la victoire du "non" aux propositions des créanciers, ont appelé le chef du gouvernement grec à la "responsabilité".

Ils ont dit "respecter" le verdict des urnes et avoir pris note de la volonté des partis grecs de rester dans l'euro.

"La porte est ouverte aux discussions et il revient maintenant au gouvernement d'Athènes de faire des propositions sérieuses, crédibles pour que cette volonté de rester dans la zone euro puisse se traduire, avec un programme qui donne de la durée", a dit François Hollande dans une déclaration à la presse aux côtés d'Angela Merkel.

"Il n'y a plus beaucoup de temps, il y a urgence, urgence pour la Grèce et urgence pour l'Europe", a-t-il ajouté. "C'est une question aussi de visibilité, de crédibilité et même je dirais de dignité."

Angela Merkel a prévenu, elle aussi, que des propositions devraient être faites, jugeant que les conditions n'étaient pour l'heure "pas réunies" pour un nouveau plan de sauvetage.

"Nous avons déjà fait preuve de beaucoup de solidarité", a-t-elle dit en estimant que la dernière proposition faite par les créanciers le 27 juin dernier était "déjà très généreuse".

Les Grecs se sont prononcés par référendum sur une autre proposition qui était moins allante, le gouvernement d'Alexis Tsipras ayant quitté la table des négociations avant de parvenir à un accord sur un texte, d'où la colère des créanciers.

Angela Merkel et François Hollande ont tous deux insisté sur le fait qu'il fallait maintenant attendre la réaction des autres dirigeants européens aux futures propositions d'Athènes.

"La solidarité est partout, elle doit l'être encore davantage. Mais il y a aussi la responsabilité, c'est cet équilibre entre responsabilité et solidarité qui doit être notre ligne de conduite pour les jours qui viennent", a dit le président français.

Angela Merkel a abondé dans le même sens : "Nous sommes 18 à avoir la même monnaie, donc tout le monde doit être responsable et faire preuve de solidarité." (Gregory Blachier et Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)