BLOIS, Loir-et-Cher, 4 mars (Reuters) - François Hollande a réaffirmé lundi son objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici fin 2013, estimant qu'il n'y avait pas "de cause plus importante pour la cohésion nationale" que l'emploi.

Le chef de l'Etat s'est déplacé dans le Loir-et-Cher, où il a visité un centre pour apprentis et assisté à la signature de quatre promesses de "contrats de génération" entre des entreprises, des jeunes et des seniors.

"Il n'y a pas de préoccupation plus urgente, il n'y a pas de cause plus importante pour la cohésion nationale, il n'y a pas d'exigence plus forte pour le gouvernement que la lutte contre le chômage", a-t-il déclaré.

En cinq ans, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de plus d'un million en France. Les chiffres publiés la semaine dernière ont annoncé une hausse pour le 21e mois consécutif.

Le taux de chômage atteint 10,5% en France, contre 12% en moyenne dans l'Union européenne.

"Ce fait-là ne nous procure aucun soulagement et ne nous donne aucun répit, au contraire, nous avons cette obligation morale, économique, sociale, de lutter contre le chômage", a dit François Hollande.

Le chef de l'Etat a réaffirmé son objectif, jugé inatteignable par nombre d'observateurs et d'élus, d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année.

"L'urgence, c'est de mobiliser tous les moyens, je dis bien tous les moyens, pour créer des emplois et l'objectif que je me suis fixé c'est d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année", a-t-il déclaré.

"Oui, c'est difficile, mais si c'était simple ce ne serait pas un objectif, ce serait un voeu, un sentiment, une impresssion, une parole. Non, ce doit être une volonté", a-t-il poursuivi. "Avec le gouvernement j'entends bien que cet objectif soit tenu pour la fin de l'année".

Le président a dit compter pour cela sur un regain de croissance, une "politique cohérente de l'emploi" et demandé de réformer "courageusement un certain nombre de mécanismes dont celui de la formation professionnelle".

Le président a également cité les contrats d'avenir et les contrats de génération pour parvenir à cet objectif. (Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)