DUBAI, 12 septembre (Reuters) - L'ONG Human Rights Watch (HRW) accuse mardi la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen de crimes de guerre, des frappes aériennes saoudiennes ayant tué selon l'ONG 39 civils en deux mois, dont 26 enfants.

Selon HRW, cinq bombardements aériens ont touché quatre maisons familiales et une épicerie, causant la mort de civils. Ces frappes étaient délibérées ou planifiées avec une grande négligence, estime l'ONG, qui dénonce des violations du droit international.

La coalition menée par Riyad au Yémen a démenti à plusieurs reprises les accusations de crimes de guerre la visant et assuré que les frappes visaient exclusivement la rébellion houthie, et non les civils.

Depuis 2014, le Yémen est déchiré par une guerre civile opposant le gouvernement reconnu par la communauté internationale à la rébellion houthie et aux partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh qui contrôlent Sanaa, la capitale de jure.

Les Nations unies ont fait état lundi d'un bilan de 5.144 victimes civiles depuis le début de la guerre; la plupart ont péri dans des frappes de la coalition.

Zeid Ra'ad al Hussein, Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, a jugé nécessaire de toute urgence l'ouverture d'une enquête internationale.

(Aziz El Yaakoubi, Julie Carriat pour le service français)