Le titre du géant américain des services informatiques perdait cependant 4% dans les échanges d'après-Bourse à Wall Street, le marché ayant largement anticipé la nouvelle avec un gain de 10% depuis le début de l'année.

"IBM a atteint ses objectifs alors le titre rend un peu de ses gains des 18 derniers jours", commente Lou Miscioscia, analyste chez Pivotal.

Lors de sa précédente livraison de résultats en octobre, le groupe d'Armonk avait laissé entrevoir un rebond de ses ventes après 23 trimestres de contraction.

Le chiffre d'affaires a atteint 22,54 milliards de dollars (18,42 milliards d'euros) sur les trois derniers mois de 2017, en hausse de 3,6% et supérieur au consensus qui était de 22,06 milliards selon Thomson Reuters I/B/E/S.

Le groupe a toutefois accusé une perte nette de 1,05 milliard de dollars (1,14 dollar/action), contre un bénéfice de 4,50 milliards (4,72 dollars/action) un an plus tôt, en raison d'une charge de 5,5 milliards de dollars liée à la réforme fiscale récemment votée aux Etats-Unis.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 5,18 dollars, dépassant le consensus de seulement un cent, et IBM n'a rien dit dans son communiqué de l'impact de la réforme fiscale sur ses résultats de cette année.

"Il y a une certaine incertitude sur 2018, due en bonne partie à la fiscalité", note David Holt, analyste chez CFRA.

IBM a mis l'accent ces dernières années sur le "cloud", la sécurité informatique et l'analyse de données pour prendre le relais de ses activités traditionnelles de logiciels et de matériel, en perte de vitesse.

Le chiffre d'affaires de ces nouvelles activités, que le groupe qualifie d'"impératifs stratégiques" et qui transcendent ses cinq segments d'activité traditionnels, a grimpé de 17% au quatrième trimestre pour représenter près de la moitié du chiffre d'affaires total.

Le CA de la seule activité de cloud a bondi de 30% à 5,5 milliards d'euros.

(Pushkala Aripaka à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)