Réponse, oui. Aramco  ou plus exactement Saudi Arabian oïl Company. Cette compagnie dont le slogan reste évocateur, avec « Energy to the World », possède la quasi-totalité des ressources en hydrocarbures du royaume saoudien. Ce privilège lui octroie la place de première entreprise pétrolière au monde.

En début d’année, l’Arabie Saoudite a annoncé la privatisation partielle de la compagnie pour des raisons économiques et financières. Cette opération sous forme d’IPO devrait pouvoir se réaliser en 2017 ou 2018.
Les saoudiens aimeraient que les futurs actionnaires puissent être des compagnies anglo-saxonnes telles Exxon Mobil, BP ou le chinois Sinopec, tous cotés en bourse.
 
Le groupe de Dhahran existe depuis 1944, époque au cours laquelle les Etats-Unis s’engagèrent à protéger militairement l’Arabie Saoudite, en échange de l’exploitation de ses richesses pétrolières.
La nationalisation partielle intervient en 1973 avec la guerre du Kippour et le soutien des américains à Israël. Elle deviendra totalement nationaliser sous l’égide du gouvernement saoudien en 1980 après le deuxième choc pétrolier et l’augmentation sensible des bénéfices de l’ensemble de l’industrie pétrolière.

A ce jour, la compagnie produit 9.5 millions de barils/jours soit, le double de la production du numéro deux Exxon Mobil. Cela correspond à environ 10 % de la production planétaire, évaluée à 98 millions de barils/jours
Elle détient le plus gros gisement de la planète avec GHAWAR qui posséderait plus de 70 milliards de barils en réserve, pour un cumul national de 265 milliards, soit 15 % des réserves mondiales.



Le gigantesque gisement Ghawar entouré en rouge.


Le royaume saoudien se lance dans la diversification de son économie grâce la vente d’une partie de ses actifs pétroliers qui devra servir au développement d’autres économies.  Avec la baisse du prix du brut, Riyad a enregistré en 2015 un déficit budgétaire record de 89 milliards d’euros, pour un budget  financé à 80 % par les recettes pétrolières.

Ironie du sort, c’est l’Etat Saoudien, chef de file de l’OPEP, qui est souvent donné comme responsable de la baisse de l’or noir,  en voulant défendre ses parts de marchés, plutôt que les prix.