CP Démographie des établissements V1 validé DDAR-DSE

SOUS EMBARGO JUSQU'AU 29 mai à 00h00

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Paris, le 28 mai 2015

L'Insee publie des études nationale et régionales sur la démographie des établissements avec un focus sur les dynamiques de création d'établissements et d'emplois « Un tiers du tissu productif local se renouvelle chaque année » L'étude publiée aujourd'hui par l'Insee montre à la fois l'importante augmentation du nombre d'établissements, l'ampleur de leur renouvellement et l'impact sur les mouvements d'emplois ainsi provoqués. Derrière ces tendances nationales, se dessinent des disparités locales liées en partie à la spécialisation sectorielle territoriale : selon les zones d'emploi, l'ampleur du renouvellement annuel des établissements varie de 20 à 49% (en % du parc d'établissements) et celui de l'emploi peut varier du simple au double.

Des études régionales sont également publiées aujourd'hui par l'Insee sur la démographie des établissements (voir détail dans le document joint).

L'étude porte sur les établissements, c'est-à-dire les unités de production géographiquement localisées. Un établissement produit des biens ou des services : ce peut être une usine, une boulangerie, un magasin de vêtements, un des hôtels d'une chaîne hôtelière, la « boutique » d'un réparateur de matériel informatique… Chaque établissement dépend juridiquement d'une entreprise. Une entreprise peut avoir un ou plusieurs établissements, en fonction de son activité. Usines, magasins, bureaux, boulangeries, etc. : les établissements sont autant de lieux qui constituent le tissu productif d'un territoire.

L'ampleur du renouvellement du tissu productif est notamment liée à la spécialisation sectorielle des territoires


Entre 2008 et 2013, le nombre d'établissements est passé de 3,5 millions à 4,2 millions dans les activités marchandes hors agriculture, soit une augmentation annuelle de +3,5% en moyenne. Cette croissance s'accompagne d'un important renouvellement des établissements : chaque année, sur la période, 21% des établissements sont nouveaux et 17% disparaissent.
Le renouvellement annuel des établissements est particulièrement élevé le long de l'arc méditerranéen mais aussi dans les zones d'emploi de Toulouse, Bordeaux et Marne-la-Vallée (plus de 43 %). À l'opposé, il est plus faible en Martinique, Guadeloupe, dans le massif alpin et dans le sud du Massif central (moins de 30 %).
L'ampleur du renouvellement dans les territoires reflète en partie leur spécialisation sectorielle. Il est ainsi fort dans les zones d'emploi d'Île-de-France, d'Aix-en-Provence, de Cannes-Antibes, de Lyon ou de Nantes, qui concentrent des activités tertiaires supérieures, mais faible sur les territoires où se concentrent les activités industrielles et les activités financières et d'assurance.

Des dynamiques d'emploi variées

Les réallocations d'emplois peuvent être analysées selon trois composantes : le solde des créations- disparitions, le solde des transferts, qui représente les arbitrages de localisation des établissements existants, et le solde des établissements pérennes, qui traduit l'évolution des établissements présents.

Au niveau national, entre 2008 et 2013, l'emploi salarié dans les établissements pérennes a peu varié. Au contraire, les créations-disparitions d'établissements et les transferts conduisent globalement à une augmentation du nombre de salariés.

Ces dynamiques varient localement :

- certaines zones d'emploi créent des emplois selon ces trois composantes : Nantes, Lyon, Lille, Marne-la-Vallée, Ajaccio ;

- D'autres perdent sur les différents registres : Orléans, Amiens, Meaux ou Narbonne ;

- Enfin, d'autres gagnent des emplois d'un côté mais en perdent de l'autre, par exemple à

Toulouse, Pointe-à-Pitre, Tours et Niort.

Au total, ce sont 4,2 millions d'emplois salariés qui ont été créés ou détruits en moyenne chaque année.
distributed by