Mi-juin c'était une certitude pour beaucoup, y compris de respectables institutions: la sortie du Royaume-Uni de l'UE devait être un choc économique d'ampleur, rappelle Pierre Bellot, gérant de portefeuille junior au sein de l'équipe multigestion d'Invesco Asset Management.

Bien que le recul soit faible et la date d'entrée en vigueur incertaine (mai 2017, 2019 ?) il semble que les avocats de l'apocalypse aient été excessifs dans leurs prévisions: les marchés actions sont aujourd'hui à des niveaux plus hauts que le jour du vote et les premières indications macroéconomiques sont plutôt positives, avec par exemple la publication de la plus forte hausse des ventes de détail britanniques pour un mois de juillet depuis 2002, indique le professionnel.

Certains actifs financiers reflètent pourtant toujours un pessimisme important, notamment la livre sterling dont les positions spéculatives n'ont jamais été aussi négatives.

Pierre Bellot s'interroge : l'euphorie de Rio, où la Grande-Bretagne a obtenu son meilleur classement depuis les JO de 1908, finira-t-elle par contaminer les investisseurs ?