« Notre scénario d’investissement n’a pas vraiment changé depuis deux ou trois ans », a reconnu Paul Jackson, responsable de la recherche Multi-Asset chez Invesco PowerShares lors de la présentation des perspectives pour 2018. Il anticipe une légère décélération de la croissance mondiale à environ 3% après 3,5% en 2017. Elle serait érodée par une légère accélération de l’inflation aux alentours de 3% et par un moindre soutien des banques centrales.

Le responsable de la recherche Multi-Asset chez Invesco PowerShares prévoit ainsi deux hausses de taux de la part de la Fed l'année prochaine et une augmentation de ceux de la BCE d'ici fin 2018. Ces derniers devraient cependant rester négatifs.

Le ralentissement de la progression du PIB ne serait toutefois pas suffisant pour enclencher un bear market. "Cette phase du cycle économique est encore favorable aux Bourses", a-t-il expliqué. Les actions européens font ainsi partie avec l'immobilier de ses actifs préférés dans le cadre de son scénario central. Paul Jackson affiche cette année une plus grande confiance dans ce scénario auquel il attache une probabilité d'occurrence de 50% contre 30% un an auparavant.

Invesco PowerShares apprécie également les obligations investment grade et le cash, comme classes d'actifs diversifiantes permettant de réduire la volatilité de l'allocation.

Lors de sa rencontre avec les journalistes, le responsable de la recherche Multi-Asset chez Invesco PowerShares s'est aussi intéressé aux indicateurs annonciateurs d'un retournement de tendance des marchés actions américains, qu'il sous-pondère.

Une valorisation élevée ne peut pas déclencher un marché baissier, a-t-il fait remarquer alors que le PER de Shiller a atteint un niveau très rarement atteint aux Etats-Unis.

Toutefois, son indicateur destiné à signaler le risque d'une correction des marchés (bear market indicator) indique que ce n'est pas encore le moment d'éviter les actions.