Francfort (awp/afp) - Deutsche Bahn a annoncé jeudi un montant record d'investissement dans ses infrastructures ferroviaires, un effort qui sera en grande partie supporté par l'Etat allemand.

"Nous investissons une somme record de 9,3 milliards d'euros pour un trafic plus ponctuel et une meilleure qualité et fiabilité du réseau ferroviaire" a déclaré Ronald Pofalla, membre du directoire de la compagnie nationale publique en Allemagne, dans un communiqué.

Deutsche Bahn est souvent critiquée pour la vétusté de ses infrastructures, notamment certaines gares.

Le plan annuel d'investissement prévoit ainsi la modernisation de 700 gares dans le pays moyennant 1,2 milliard d'euros.

Par ailleurs, 5,5 milliards d'euros vont être dépensés pour l'entretien ou le remplacement de 1.600 kilomètres de voies ferrées, 220 ponts et plus de 1.700 postes d'aiguillage.

S'ajoutent enfin 2,6 milliards d'euros devant financer 40 nouveaux projets.

Un accord complexe passé en 2015 entre la compagnie ferroviaire et l'Etat allemand a organisé la répartition des dépenses d'investissements prévues sur la période allant jusqu'à 2019.

Il en ressort qu'en 2018, l'effort d'investissement sera supporté en majeure partie par l'Etat fédéral allemand, a appris l'AFP auprès de la Deutsche Bahn, qui n'a cependant pas précisé dans quelle proportion exacte.

La tranche record d'investissement pour l'année 2018 s'explique par le remplacement programmé de nombreuses infrastructures en fin de vie, un phénomène qui devrait se poursuivre les prochaines années.

Avec pas moins de 800 chantiers en même temps dans le pays, la compagnie explique déjà être à la limite des travaux réalisables sans trop gêner le trafic, et va recruter 2.000 agents à cette fin.

De manière générale, la vétusté des infrastructures est régulièrement dénoncée en Allemagne et la quasi-totalité des économistes s'accorde pour conseiller au futur gouvernement, toujours en gestation, d'utiliser ses surplus budgétaires pour investir.

Les caisses de l'Etat n'ont jamais été aussi remplies depuis la Réunification, et les partenaires conservateurs et sociaux-démocrates disposent d'une marge de manoeuvre de quelque 45 milliards d'euros.

afp/al