NEW YORK, 3 septembre (Reuters) - Des efforts sont en cours pour tenter de faire libérer le journaliste Jason Rezaian, correspondant du Washington Post à Téhéran arrêté il y a plus d'un an en Iran pour espionnage, a déclaré jeudi un député iranien sous couvert d'anonymat.

L'avocate de Rezaian, Leila Ahsan, a déclaré le 10 août dernier dans les médias iraniens qu'un verdict dans le procès de son client était attendu dans la semaine à venir mais rien n'a été annoncé depuis cette date.

Les autorités judiciaires iraniennes ont annoncé le 30 août dernier la condamnation de deux personnes à dix ans de prison pour espionnage au profit des Etats-Unis et d'Israël, mais leur nationalité n'a pas été précisée.

Jason Rezaian possède la double nationalité américaine et iranienne. Le Washington Post a rejeté les charges à son encontre, les qualifiant d'absurdes, et exhorté le Conseil des droits de l'homme de l'Onu à l'aider à obtenir sa libération.

"Cela ne nous intéresse pas de le voir dans nos prisons, nous ne voulons pas qu'il reste dans nos prisons", a déclaré le député iranien à des journalistes.

"Je n'ai aucune information détaillée sur son cas, car cela concerne la justice de notre pays. Il y a des efforts en cours et j'espère que ce problème sera résolu", a-t-il ajouté via un interprète.

Jason Rezaian a été arrêté le 22 juillet 2014 à son domicile en compagnie de son épouse, Yeganeh Salehi, qui a par la suite été remise en liberté.

Les Etats-Unis et l'Iran n'ont plus de liens diplomatiques depuis la crise des otages de 1979 mais l'accord sur le nucléaire iranien du 14 juillet dernier pourrait faciliter un dégel relatif dans leurs relations. (Louis Charbonneau; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)