DUBAI, 6 février (Reuters) - Le Conseil des gardiens, le puissant organisme qui supervise les élections en Iran, a autorisé samedi plusieurs centaines de candidats supplémentaires à participer aux élections législatives du 26 février, ce qui a redonné de l'espoir aux réformistes et aux modérés.

Fin janvier, le Conseil des gardiens, entité composée de juristes et de religieux avait exclu plusieurs milliers de candidats aux législatives et quatre cinquièmes des candidats à l'Assemblée des experts, le collège de 88 membres chargé d'élire le Guide suprême de la révolution islamique.

Mais le Conseil des gardiens a annoncé samedi avoir approuvé 1.500 candidats supplémentaires pour les législatives et qu'il étudiait les plaintes de candidats disqualifiés à l'Assemblée des experts qui choisira le successeur de l'ayatollah Ali Khamenei.

L'ancien président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani, un des soutiens de l'actuel président Hassan Rohani, a salué la décision.

"La bonne nouvelle pour les candidats disqualifiés est que 25% d'entre eux sont maintenant autorisés à participer à l'élection (...). Aussi aurons-nous une élection où il y aura de la concurrence en février", a déclaré Rafsandjani, selon l'agence Fars.

Rafsandjani, qui a été président de 1989 à 1997, avait critiqué la décision du Conseil des Gardiens la semaine dernière.

Selon l'agence de presse Ilna, le fils et la fille de Rafsandjani, Mohsen et Fatemeh, tous deux considérés comme des réformateurs, n'ont toujours pas le droit de se présenter.

Le porte-parole du Comité central de supervision des élections, Siamak Rahpeik, a déclaré samedi que 55% de tous les candidats étaient désormais éligibles et que le nombre de candidats autorisés pour chacun des 299 sièges au Parlement avait été porté de 16 à 20.

(Bozorgmehr Sharafedin; Danielle Rouquié pour le service français)